Le responsable de la délégation onusienne d’inspecteurs, le Belge Herman Nackaerts (droite), le 12 décembre à Vienne. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous avons convenu d'une nouvelle série de discussions le 16 janvier à Téhéran", a déclaré Ali Asghar Soltanieh, cité par les médias iraniens. "Les entretiens ont été constructifs, positifs, et nous avons fait des progrès" dans les négociations, a ajouté M. Soltanieh, sans préciser si l'agence onusienne avait eu accès à la base militaire de Parchin, un site suspect qu'elle tente d'inspecter depuis plusieurs mois.
L'AIEA souhaitait visiter ce site dans le cadre de son enquête sur la finalité du programme nucléaire de l'Iran. Interrogé par l'AFP à Vienne où elle a son siège, l'AIEA n'a pas souhaité faire de commentaire sur cette journée d'entretiens, mais le responsable de la délégation onusienne, le Belge Herman Nackaerts, devait s'exprimer le 14 décembre à son retour en Autriche.
Avant son départ pour Téhéran, M. Nackaerts avait affirmé que la délégation de l'AIEA était "prête à aller" à Parchin s'il l'Iran garantissait l'accès au site. Deux "experts techniques", en mesure de procéder à des vérifications, faisaient ainsi partie de la délégation.
Plus largement, l'AIEA tente depuis le début 2012 de conclure avec Téhéran un accord sur une "approche structurée" donnant à ses inspecteurs un accès plus large à des sites, individus ou documents, susceptibles de lever les doutes sur l'existence d'un objectif militaire caché derrière le programme nucléaire civil iranien.
Plusieurs réunions, et même le voyage éclair à Téhéran en mai du directeur général de l'agence Yukiya Amano, se sont soldés par des échecs. Mais le régime iranien, qui jure ne pas chercher à se doter de l'arme atomique, souhaitait que les discussions du 13 décembre soient centrées "sur les droits nucléaires de l'Iran", notamment l'enrichissement d'uranium, condamné par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Téhéran fait valoir que les demandes de l'AIEA excèdent les obligations de l'Iran dans le cadre du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dont il est signataire. Mais l'Iran est aussi prêt à "discuter de certains sujets qui pourraient être source d'inquiétude pour les responsables de l'agence", a affirmé le porte-parole de la diplomatie, Ramin Mehmanparast, sans plus de précision.
Une avancée des discussions avec l'AIEA serait de bon augure dans la perspective d'une reprise prochaine des négociations entre l'Iran et le groupe des 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne) sur la question nucléaire.
AFP/VNA/CVN