Des soldats afghans déployés à l’aéroport de Peshawar, le 16 décembre à l’issue d’un attentat suscite. Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans une résolution adoptée le 17 décembre, le Conseil a renouvelé son régime de sanctions contre les Talibans, qui prévoit notamment un blocage des avoirs financiers et une interdiction de voyager, mais il a rendu plus facile d'obtenir une dérogation pour voyager hors d'Afghanistan.
La résolution "invite le gouvernement afghan, en étroite collaboration avec le Haut Conseil pour la paix, à soumettre à l'examen du Comité les noms des personnes inscrites sur la liste (des sanctions) dont il estime qu'elles doivent voyager pour participer à des réunions organisées à l'appui de la paix et la réconciliation". Environ 130 personnes et quatre entités figurent actuellement sur cette liste noire.
Le Comité des sanctions de l'ONU devra être informé du numéro de passeport des personnes concernées, de leur destination et de "la durée prévue du voyage, qui ne dépassera pas neuf mois", précise le texte. L'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant a estimé dans un communiqué que la résolution, présentée par les États-Unis, "rend les dérogations plus efficaces et plus souples afin de servir le cause du processus de paix et de réconciliation" en Afghanistan. Cette résolution "établit aussi une coopération plus étroite entre le gouvernement afghan et le Comité des sanctions" de l'ONU.
Les frères ennemis afghans, dont des talibans, sont attendus cette semaine en France pour des discussions à huis clos sur l'avenir du pays, menacé de replonger dans la guerre civile après le départ des troupes de l'OTAN en 2014. Cette rencontre informelle réunira autour d'une même table tous les protagonistes, dont les talibans et leurs ennemis jurés de l'Alliance du Nord, ex-compagnons de route du commandant Ahmed Shah Massoud.
La réunion prévue en France, a priori les 19 et 20 décembre dans un lieu tenu secret au Nord du pays, est la troisième de ce genre, après novembre 2011 et juin 2012, rappelle la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), un organisme de réflexion basé à Paris, à l'initiative du projet.
AFP/VNA/CVN