Le président français François Hollande (gauche) et son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika le 19 décembre à Alger. |
"Nous sommes pour un partenariat stratégique d'égal à égal avec l'Algérie pour entrer dans une nouvelle ère", a déclaré M. Hollande lors d'une conférence de presse, tenue au jour de son arrivée à Alger.
C'est mon premier voyage dans la région, un voyage qui vient en 2012 à un moment fortement symbolique et l'Algérie fête les 50 ans de son indépendance, a-t-il fait remarquer.
La visite va aboutir à une déclaration d'amitié et de coopération et à un document cadre du partenariat, ce dernier étant un programme de travail sur cinq ans dans les domaines économique, financier, culturel, agricole et même de défense, a indiqué le président français.
Dans cet ordre d'idée, M. Hollande a confirmé la signature d'un accord pour l'implantation d'une usine Renault en Algérie. "Des annonces très fortes seront faites, dont la décision de Renault d'ouvrir une usine pour construire des automobiles" non seulement pour le marché algérien mais pour tout le continent, a-t-il dit, ajoutant que ce projet témoigne "de la volonté de coproduction entre l'Algérie et la France".
Cette usine, dont l'emplacement est dans la zone industrielle de Oued Tlelat, près d'Oran (à 420 km à l'ouest d'Alger), est conçue pour une production de 25.000 véhicules par an dans un premier temps et 75.000 unités trois années après le début de la production.
Sur le dossier malien, le président Hollande a fait remarquer une "convergence" de points de vue avec l'Algérie, en plaidant pour un dialogue avec les seules forces rejetant le terrorisme.
"Le président Bouteflika et moi-même sommes en convergence de vues pour le traitement de la crise du Mali (...) Nous pensons qu'il convient de faire le dialogue politique pour que les négociations puissent permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale avec les mouvements et les forces qui luttent directement contre le terrorisme", a-t-il souligné.
M. Hollande a en outre salué le rôle "très important" que joue l'Algérie tant sur le plan de lutte antiterroriste que sur le plan de traitement de la crise malienne par le biais des négociations politiques.
Plutôt dans la journée, le président français a eu droit à un bain de foule dans les rues d'Alger juste après avoir été accueilli à sa descente d'avion par son homologue algérien.
Accompagné par une délégation composée de 200 personnes, dont neuf ministres, des parlementaires, des hommes d'affaires, M. Hollande a entamé une visite officielle de deux jours en Algérie. Il s'agit du premier voyage du président Hollande en terre maghrébine depuis son investiture à l'Élysée en mai dernier.
Xinhua/VNA/CVN