Ngô Kim Khôi, chef adjoint du Département de l'éducation universitaire du ministère, a accordé une interview au journal Tuôi tre (Jeunesse) sur l'expérimentation d'un système donnant davantage d'autonomie aux établissements universitaires dans le recrutement de leurs étudiants. Cela est aussi dans le but de réaliser les demandes sur la réforme de gestion dans le secteur d'éducation universitaire, en s'orientant vers la mise en valeur de l'autonomie ainsi que le rehaussement de la responsabilité et du contrôle interne des établissements supérieurs.
* Le ministère de l'Éducation et de la Formation prévoit d'accorder une plus grande autonomie à quelques établissements universitaires, quelle en est la portée réelle ?
Cette plus grande autonomie sera accordée aux grandes universités qui ont une expérience approfondie comme de bonnes capacités de recrutement et de gestion de leurs étudiants. De fait, il s'agit de celles qui ont bénéficié des meilleurs candidats reçus au concours...
* Si l'École normale supérieure de Hanoi et l'École polytechnique de Hanoi soumettent leur projet d'organisation du concours d'admission de 2011, est-ce que le ministère de l'Éducation et de la Formation les autorisera à le mettre en oeuvre ?
Il est encore trop tôt pour répondre. Actuellement, ces deux établissements universitaires élaborent toujours un projet détaillé sur ce point. Le ministère de l'Éducation et de la Formation exige en effet des projets complets et précis : organisation du concours, jury, contenu des épreuves, etc.
C'est au vu des projets détaillés de ces établissements que le ministère prendra une décision définitive. Pour ainsi dire, les modalités de mise en place de cette autonomie dépendent en grande partie du contenu et de la qualité de ces projets. Et certainement, les projets doivent être faisables et les auteurs de ces projets doivent exprimer leurs capacités de gestion et d'expérience. Il s'agit là des conditions indispensables pour que les établissements universitaires soient confiés à l'autonomie.
Je veux aussi insister qu'accorder une telle autonomie aux établissements universitaires est un effort de réforme du ministère dans la gestion de ces derniers. Pourtant, cette réforme sera réalisée d'une manière prudente et soigneuse. Nous attendons toujours des projets détaillés.
* Est-ce que la question d'autonomie dans l'organisation du concours d'entrée aux universités et écoles supérieures sera abordée lors de la prochaine conférence nationale sur ce concours ? Quels points pourraient-ils être éventuellement ajoutés à ce statut ?
Lors de la conférence qui devrait avoir lieu le 8 janvier en duplex, cette autonomie, comme le processus et les modalités de sa mise en place, seront traités. En conséquence, plusieurs dispositions du statut de ce concours seront modifiées ou ajoutées. Pour certaines questions en divergence, le ministère de l'Éducation et de la Formation devra continuer de les étudier plus profondément et aussi de ramasser les opinions.
À l'issue de cette conférence, toutes les directives du concours national de 2011 seront diffusées sur tous les médias du pays. Je dois préciser dès maintenant que le ministère préconise de ne procéder, en dehors des points précités, qu'à une légère modification par rapport à 2010.
Le projet de changement des modalités de concours d'entrée dans les universités est dans sa première phrase d'élaboration, et en 2011, il n'y aura pas de différences importantes par rapport aux années précédentes, a affirmé le ministère de l'Éducation et de la Formation. Ce dernier mène actuellement une réforme de fond du système universitaire national dans le but d'élever la qualité de l'enseignement supérieur. Les services du ministère étudient actuellement ce projet de modification, alors que l'École normale supérieure et l'École polytechnique à titre principal, ainsi que d'autres établissements universitaires, ont été sollicités afin d'étudier indépendamment cette question. Selon les dirigeants du ministère, avant une application sur une grande échelle, il est nécessaire de collecter les avis, puis de les soumettre aux autorités compétentes avant de statuer sur le projet et son application.
Phuong Mai/CVN