Crash en Inde : les experts au chevet de l'épave calcinée

Les enquêteurs fouillaient le 23 mai l'épave calcinée d'un avion d'Air India à la recherche des boîtes noires, au lendemain du crash du Boeing 737 à l'atterrissage à Mangalore, dans le Sud de l'Inde, qui a fait 158 morts.

En provenance de Dubaï, l'avion d'Air India Express (une filiale d'Air India) avec à son bord 160 passagers et 6 membres d'équipage, a fait une sortie de piste samedi à l'aube pour une raison indéterminée et a fini sa course dans un ravin entouré d'une zone de végétation avant de s'embraser.

Parmi les 8 passagers ayant survécu à la catastrophe, la pire depuis 14 ans en Inde, certains ont raconté comment ils avaient pu échapper à la mort en sautant de la carlingue qui s'était brisée sous le choc, au milieu d'une épaisse fumée suffocante.

Selon la Direction générale de l'aviation civile (DGCA), la boîte noire contenant les paramètres de vol n'avait toujours pas été retrouvée.

"Nous devrions certainement la retrouver aujourd'hui", a déclaré une source de la DGCA sous couvert de l'anonymat, ajoutant que les experts recherchaient également la boîte noire qui enregistre les conversations dans le cockpit.

Les recherches ont repris le 23 mai aux premières lueurs sur le site protégé de cordons de sécurité. Après le crash, une foule de curieux s'était massée autour du ravin où gisait l'appareil en pièces près de l'aéroport de Mangalore, une ville côtière de l'État du Karnataka située à 320 km de Bangalore.

Environ 25 enquêteurs découpaient à la machine le fuselage du Boeing pour commencer à examiner l'épave tandis que des secours déblayaient à la pelleteuse les débris dispersés sur une vaste zone boueuse.

Une équipe d'experts envoyée par le constructeur américain Boeing devrait arriver pour aider à l'enquête. Harpreet Singh, la coordinatrice des secours pour Air India, a indiqué lors d'un point presse à Bombay que tous les 158 corps ont été retrouvés mais que seuls 87 d'entre eux ont été identifiés. Tous les passagers étaient de nationalité indienne.

Le ministre de l'Aviation civile, Praful Patel, a souligné que le pilote, de nationalité serbe, était "très expérimenté". Avec 10.000 heures de vol à son actif, il était en outre familier de cette piste d'atterrissage sur laquelle il avait posé son appareil sans problème plus de 20 fois.

M. Patel a déclaré le 22 mai qu'il prenait "la responsabilité morale" de la catastrophe, se refusant toutefois à confirmer avoir offert sa démission. Selon le chef des autorités aéroportuaires indiennes, V.P. Agrawal, le pilote n'avait envoyé aucun appel de détresse suggérant un problème technique de l'appareil peu avant le drame.

Il s'agit du pire accident d'aviation en Inde depuis 1996 lorsque 2 avions, un appareil du Kazakhstan et un avion de ligne saoudien, étaient entrés en collision en plein vol près de New Delhi, faisant au total 349 morts.

Le dernier accident aérien important en Inde remonte à juillet 2000. Soixante et une personnes avaient trouvé la mort lorsqu'un avion s'était écrasé sur une zone résidentielle près de l'aéroport de Patna (Est).

Plombé par de lourdes pertes, Air India, présent sur 117 destinations en Inde et à l'étranger, a récemment bénéficié de l'accord du gouvernement pour être renfloué, à condition qu'il réduise drastiquement ses coûts. La compagnie détient aujourd'hui 18% des parts de marché du secteur aérien en Inde.

Le président français Nicolas Sarkozy a adressé une lettre au Premier ministre indien Manmohan Singh pour lui présenter ses "plus sincères condoléances" après le crash d'un avion de la compagnie aérienne Air India dans le Sud de l'Inde, a-t-on appris samedi de sources auprès de l'Élysée. "Je souhaite vous faire part de ma très vive émotion et vous exprimer, au nom du peuple français et en mon nom personnel, mes plus sincères condoléances", a-t-il écrit.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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