>>L'examen des boîtes noires commence en Égypte
>>Les deux boîtes noires de l'Airbus d'EgyptAir retrouvées
>>Crash EgyptAir : des morceaux de la carlingue localisés sur "plusieurs sites"
Un Airbus A330 d'EgyptAir, le 19 mai à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'Airbus A320 reliant Paris au Caire s'est abîmé le 19 mai avec 66 occupants, dont 40 Égyptiens et 15 Français, après avoir soudainement disparu des écrans radar, pour des raisons encore indéterminées.
"Les mémoires des deux enregistreurs de vol ont été endommagées", a annoncé jeudi soir 23 juin la commission d'enquête égyptienne dans un communiqué. Elle a souligné qu'elle se rendrait "en France la semaine prochaine, avec les circuits électriques des deux boîtes noires, pour les faire réparer dans les laboratoires du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) et éliminer les dépôts de sel" marin. Selon le BEA, elle "devrait arriver en début de semaine prochaine".
Une fois réparées, les mémoires seront "ramenées au Caire pour que soit effectuée l'analyse des données dans les laboratoires du ministère de l'Aviation civile", selon la commission qui, par le passé, avait prévenu que ces opérations pourraient durer "plusieurs semaines".
Le Cockpit Voice Recorder (CVR), qui concerne les conversations dans le cockpit, et le Flight Data Recorder (FDR), qui enregistre tous les paramètres de vol, ont été repêchés "en morceaux" la semaine dernière par le John Lethbridge, un navire de la compagnie française Deep Ocean Search (DOS).
Localiser les corps
Le navire "continue de repêcher des morceaux de la carlingue et de localiser les endroits où se trouvent les morceaux de corps humains appartenant aux victimes", précise le communiqué.
"Une équipe de médecins légistes français va rejoindre leurs collègues égyptiens pour participer aux opérations de repêchage des morceaux de corps humains" dans la zone du crash, qui se situe à environ 290 km au nord de la côte égyptienne, entre la Crête et l'Égypte, selon les enquêteurs.
L'hypothèse de l'attentat, initialement mise en avant par l'Égypte, a cédé du terrain au profit de celle de l'incident technique : des alertes automatiques avaient en effet été émises par l'appareil deux minutes avant sa chute, signalant de la fumée dans le cockpit, dans un toilette et sous la cabine de pilotage, ainsi qu'une défaillance de l'ordinateur gérant les commandes de l'avion.
Les enquêteurs égyptiens sont épaulés dans leur travail par les experts français du BEA et du constructeur européen Airbus, ainsi que par un représentant du Bureau national de la sécurité des transports (NTSB) américain, parce que les moteurs sont fabriqués par un consortium comprenant une compagnie américaine, et un expert dépêché par le fabricant américain des boîtes noires.
AFP/VNA/CVN