Brexit
Juncker met en garde les Britanniques contre une "auto-mutilation"

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a jugé mardi 21 juin qu'un Brexit serait un "acte d'auto-mutilation" pour les Britanniques, à deux jours du référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l'UE.

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Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, le 1er juin à Bruxelles.

"Tourner le dos à vos voisins et vous retirer dans l'isolement irait à l'encontre de tout ce que l'Europe et le Royaume-Uni représentent, partir serait un acte d'auto-mutilation", a lancé M. Juncker, lors d'un discours devant le patronat grec au cours d'une visite à Athènes.

"Nous prenons trop souvent pour acquis ce que nous avons construit, la paix (....) la liberté (...) la prospérité (...) et un mode de vie que le monde entier nous envie", a-t-il plaidé, relevant que cette construction européenne n'aurait pas pu "être faite sans le peuple britannique".

"Quitter l'Union européenne mettrait tout cela en danger. Cela endommagerait ce que nous avons réussi jusque là et diminuerait ce que nous pouvons atteindre demain", a-t-il estimé.

"L'Europe est plus forte ensemble: nous sommes plus forts quand nous joignons nos forces, plus en sécurité quand nous veillons les uns sur les autres, et plus prospères quand nous commerçons ensemble", a-t-il insisté.

Alors qu'il y a un an, le débat européen était centré sur un possible "Grexit", sous pression notamment de Berlin, M. Juncker a par ailleurs ironisé sur le fait que ceux qui étaient alors en faveur d'une sortie de la Grèce de la zone euro sont désormais opposés à un Brexit.

"Mais cette fois, ils ont raison", a tranché le chef de l'exécutif bruxellois.

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, qui l'a précédé à la tribune a pour sa part jugé qu'un Brexit "plongerait l'UE dans des turbulences".

Indépendamment du résultat du référendum "nous devons admettre que l'Europe traverse une crise politique", a ajouté ce seul dirigeant de gauche radicale en Europe. Il a imputé cette crise aux "recettes d'austérité" appliquées par l'UE face à la crise économique.


AFP/VNA/CVN

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