La mission du FMI vise à aider "techniquement" Athènes à gérer ses recettes et ses dépenses budgétaires et ramener son déficit public à 8,7% en 2010, contre 12,9% en 2009, un chiffre révisé mardi, selon le ministère grec des Finances.
L'arrivée de cette dizaine d'experts du FMI n'a pas calmé les inquiétudes des marchés sur la capacité de la Grèce à rembourser sa dette, qui atteint 113% du produit intérieur brut (PIB), soit 300 milliards d'euros.
Une méfiance qui s'est encore accrue quand la presse grecque a affirmé le 7 avril que le déficit public 2009 serait revu en nette hausse, à 13,5% selon le quotidien Imerisia, voire 14,2% à 14,3% selon le journal Naftemboriki. Selon Imerisia, le chiffre définitif sera annoncé par Eurostat le 22 avril.
Le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, avait déclaré mardi que le déficit public 2009 serait revu en légère hausse, à 12,9% au lieu de 12,7%, en raison du recul du PIB de 2% contre 1,2% prévu début 2009.
Les affirmations de la presse grecque ont augmenté la suspicion des marchés et le taux des obligations grecques a atteint le 7 avril le niveau historique de 7,17%, du jamais vu depuis l'adoption de l'euro par la Grèce en 2001. Les taux sont ensuite redescendus quelque peu, mais en se maintenant au-dessus de la barre symbolique des 7%.
Cela signifie que la Grèce doit débourser plus du double de l'Allemagne, référence des marchés, quand elle veut emprunter sur les marchés obligataires.
L'euro a pâti de la situation et poursuivait sa baisse le 7 avril, affichant 1,3356 dollar vers 16h45 GMT contre 1,3397 dollar mardi et contre 1,35 dollar la semaine dernière.
Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a fortement dénoncé le 7 avril les "rumeurs dommageables" qui agitent les marchés à ce sujet et nié que la Grèce veuille revoir les modalités du mécanisme d'aide financière créé pour elle.
AFP/VNA/CVN