D'après cette agence, qui représente les intérêts des pays industrialisés, le monde devrait consommer cette année 86,6 millions de barils par jour (mbj) après 84,9 mbj l'an dernier.
La demande enregistrée en 2009, revue à la baisse de 70.000 barils par jour, a diminué de 1,5% par rapport à l'année précédente.
Alors qu'une accélération de la reprise économique pourrait se préfigurer, "les contrats à terme sur le pétrole ont atteint début avril leurs plus hauts niveaux depuis un an et demi", "ce qui dope les marchés financiers et les cours des matières premières, ainsi que la demande de pétrole", estime l'AIE.
Le surplus de demande attendu en 2010, par rapport aux précédentes prévisions mensuelles publiées le 12 mars dernier, est essentiellement dû à la consommation asiatique, une fois de plus revue à la hausse.
"La Chine continue de dépasser les attentes", note l'AIE, dont le siège est à Paris.
En revanche, parmi les 30 pays riches de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), une prévision plus importante qu'auparavant en Amérique du Nord et dans le Pacifique est "compensée par de données excessivement faibles en Europe".
L'AIE relève que la production industrielle européenne peine à revenir à ses niveaux d'avant la récession historique de l'an dernier, soulignant que la crise financière de la Grèce "a introduit un élément ultérieur d'incertitude économique".
Quant à la production, elle a baissé en mars de 220.000 barils par jour, à 86,6 mbj, une diminution imputable presque totalement à une moindre offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
AFP/VNA/CVN