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| Un épais brouillard recouvre la capitale indienne New Delhi. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Le rapport 2025 "Lancet Countdown on Health and Climate Change" dirigé par l'University College London et produit en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé, la London School of Hygiene & Tropical Medicine et 70 autres institutions universitaires et agences des Nations unies, révèle que le taux de décès liés à la chaleur a augmenté de 63% depuis les années 1990, atteignant une moyenne de 546.000 décès par an entre 2012 et 2021.
Ce rapport qui met en garde contre les conséquences sanitaires et économiques du retard pris dans la lutte contre le changement climatique, souligne que 12 des 20 indicateurs de santé clés ont atteint des niveaux sans précédent, car l'incapacité du monde à réduire les émissions et à s'adapter aux effets du changement climatique aggrave les menaces pour la santé et les moyens de subsistance à l'échelle mondiale.
Les conditions plus chaudes et plus sèches ont exacerbé le risque d'incendies de forêt, avec des implications pour la santé: rien qu'en 2024, la pollution due à la pollution de la fumée des incendies de forêt a été associée à un nombre record de 154.000 décès.
Les précipitations extrêmes (qui peuvent déclencher des crues soudaines et des glissements de terrain) et les sécheresses ont augmenté sur plus de 60% de la surface émergée/terrestre du globe.
Ces conditions extrêmes de chaleur, de précipitations et de sécheresses affectent la productivité des cultures, perturbent les chaînes d'approvisionnement et menacent la sécurité alimentaire.
Le changement climatique a également une incidence sur le risque de transmission de maladies infectieuses mortelles : les indicateurs du rapport montrent que le risque de transmission de la dengue a augmenté de près de 50% à l'échelle mondiale depuis les années 1950.
Les retards dans l'adoption d'énergies propres et respectueuses du climat et la poursuite de la combustion de combustibles fossiles non seulement réchauffent la planète, mais produisent également une pollution atmosphérique dangereuse, entraînant des millions de décès supplémentaires chaque année.
Au Royaume-Uni, la pollution atmosphérique a causé 28.000 décès prématurés en 2022, dont 55% étaient dus à la combustion de combustibles fossiles.
Les systèmes alimentaires non durables, caractérisés par des régimes alimentaires riches en carbone et malsains, ont contribué à 11,8 millions de décès liés à l'alimentation dans le monde en 2022, ajoute le rapport.
Le document montre qu'en 2024, l'exposition à la chaleur a entraîné une perte de productivité record de 639 milliards d'heures potentielles, avec des pertes de revenus équivalentes à 1.090 milliards de dollars, soit près de 1% du PIB mondial.
APS/VNA/CVN


