Chansons populaires vietnamiennes : sagesse et malice paysannes

Votre sort, c'est que vous avez une mère et un père,Une mère qui est une femme, un père qui est un homme.Votre sort, mademoiselle, c'est qu'il y a un jour femme et mari,Le premier enfant sera un garçon à moins que ce ne soit une fille.

Le bonze est en train de faire des prières "Namo" .

Il voit une demoiselle avec un panier allant à la pêche aux crabes près de la pagode.

Dans le cœur du bonze naissent des rêves vagues…

Il abandonne le livre de prières et court après la demoiselle pour l'interroger et la saluer.

Hélas elle disparaît, on ne sait par quel chemin,

Il égrène le chapelet et va et vient, fort préoccupé.

1er vers : "Namo" : invocation bouddhique .

Trois demoiselles portant un panier de riz sur la tête s'en vont à la pagode,

Celle qui a un couvre-seins rouge foncé jette un sort au bonze.

Le bonze rentre et tombe malade de langueur,

Il se tourne, il se retourne, malade ; c'est ainsi que sa tête est rasée.

Qui donc a fait naître la tristesse dans son cœur.

Et flétrir les entrailles du bonze comme une courge qui se détache ?

Où donc trouve-t-on cinq portes chère sœur ?

Quel est le fleuve qui a six coudes où l'eau coule en un seul courant ?

Dans quel fleuve trouve-t-on l'eau transparente d'un côté et l'eau limoneuse de l'autre ?

Quelle est la montagne au col en calebasse où est né un génie ?

Quel est le temple le plus sacré de la région de Thanh Hoa ?

Où donc y a-t-il une citadelle bâtie par les génies ?

Où donc y a-t-il neuf étages de nuages ?

Où donc y a-t-il beaucoup d'eau, où donc y a-t-il beaucoup d'or ?

Quelle est la pagode bâtie dans une grotte ?

Où y a-t-il beaucoup de bois, le savez-vous, chère sœur ?

Qui a obtenu une poche de cuivre ?

Où se trouve donc le fleuve d'Argent ?

Quel pays tisse du brocard et brode des fleurs ?

Qui a inventé les habitations, chère sœur ?

Qui a transporté sur la tête les pierres pour raccommoder le ciel ?

Qui a lutté contre l'inondation pour apporter la tranquillité au monde ?

Je vous pose autant de questions,

Je vous prie de tout m'expliquer sur les endroits et sur les hommes.

- La citadelle de Hanoi a cinq portes, cher frère.

Le fleuve Luc Dau a six coudes, son eau coule en un seul courrant.

L'eau du fleuve Thuong d'un côté est limpide, de l'autre trouble.

La montagne du génie Tan a un col en calebasse et a été le berceau d'un génie.

Le temple Song est le plus sacré de la région de Thanh Hoa.

Dans la province de Lang Son, des génies ont bâti une citadelle.

Au ciel, il y a neuf étages de nuages.

Dans le fleuve il y a beaucoup d'eau, dans la montagne beaucoup d'or.

La pagode Huong Tich est bâtie dans une grotte.

Dans les forêts, il y a beaucoup de bois, ne le savez-vous pas, cher frère ?

Nguyên Minh Không a pu gagner une poche de cuivre.

Au ciel, il a le fleuve d'Argent.

La Chine tisse le brocard et brode des fleurs.

Huu Sao a inventé les portes et les maisons, cher frère.

La déesse Nu Oa a transporté des pierres sur sa tête pour raccommoder le ciel.

L'empereur Dai Vu a maîtrisé les eaux pour apporter la tranquillité au monde.

Vous m'avez posé tant de questions !

Je me suis permis de répondre clairement sur chaque endroit et sur chaque personne.

1er vers : chère sœur, en vietnamien "nàng", mot ancien employé par le mari parlant à sa femme avec une nuance de tendresse et de respect. L'appellation correspondante pour le mari est "chàng" que nous avons traduit par cher frère au 9e vers .

Chère sœur, vous avez emporté une bonne ligature de sapèques,

Qu'avez-vous acheté pour ne pas venir à bout de vos calculs ?

D'abord, j'ai acheté de la poule pour trois tiên ,

Un tiên et demi de riz et trois sapèques de bétel ;

Je suis revenue acheter six sapèques de noix d'arec,

Un morceau de viande pour un tiên et demi, des légumes pour dix sapèques,

Qu'y a-t-il donc qu'on ne puisse calculer ?

Un tiên et demi de riz ordinaire, six sapèques de thé vert,

Trente sapèques d'alcool, cher frère,

Trente sapèques de miel, vingt sapèques d'or votif,

Deux bols de nuoc mam , c'est clair.

Deux fois sept font quatorze pour que vous n'ayez pas de doute,

Vingt et une sapèques de farine pour le potage sucré,

Dix sapèques un régime de bananes, ça fait au complet, une ligature.

10e vers : "nuoc mam" : saumure .

Une bande de cigognes blanches prend allègrement son vol.

Du côté des garçons et du côté des filles,

Nous allons ensemble faire éclater,

Éclater des mots solennels,

Que les phénix mâles et femelles prennent ensemble le vol, que vous et moi, nous partions ensemble d'un même pas.

Commençons avec un mot doux…

Les hommes chantent les premiers, les femmes après.

La seule chose à craindre c'est de mourir.

Tant qu'on vit, il viendra bien un moment où on se rassasiera de riz cuit à l'étuvée et où on aura assez de potage sucré.

La première chose, c'est une femme peu intelligente dans la maison.

La deuxième chose, un buffle trop lent, la troisième chose, un couteau émoussé.

Mais la femme peu intelligente peut mettre au monde des enfants intelligents,

Le buffle trop lent donne beaucoup de viande. Un couteau émoussé peut servir de hachoir.

Traduction de Huu Ngoc et Alice Kahn

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