Non, je ten prie

Ne pense plus à moi à présent, je t'en prie,

Quand a fui ma jeunesse et mes cheveux

sont blancs.

Mes vers tristes pareils à ces fils persistants

M'aident à refermer ma plaie tard dans ma vie.

Que m'importe s'il pleut ou bien s'il fait beau temps !

Tout me plaît que ce soit âcre, acide ou piquant,

Une fois qu'au bétel la chaux est déposée (1)

Et lorqu'au gré des flots la barque est repoussée.

L'arrivée à un quai seul pourra être amère,

J'en ai abordé douze et ma rame a rompu (2)

À chaque point d'arrêt l'ancre a été perdu.

J'amarre au soir mes vers au vide embarcadère.

Traduit par Pham Nguyên Phâm

(1) allusion à une jeune fille quand elle est mariée
(2) “douze quais” figure dans un vers de Nguyên Binh.

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