Le jeune réalisateur Ta Nguyên Hiêp sans trompette, avec Tambour de bronze

À 29 ans, Ta Nguyên Hiêp est une figure représentative de la 7e promotion des réalisateurs diplômés fin 2010 de l'École supérieure du théâtre et du cinéma de Hô Chi Minh-Ville.

Pendant ses années d'études, il a réalisé des documentaires et courts métrages et remporté plusieurs récompenses : le 3e prix du Festival national du court-métrage en 2003 avec le documentaire Portrait d'une personne âgée et le 2e prix du concours du court-métrage de l'IDECAF (Institut d'échange culturel avec la France) avec le documentaire La couleur que je préfère .

Avant de faire ses études de réalisation cinématographique, Ta Nguyên Hiêp a suivi des études de caméraman, toujours à l'École supérieure du théâtre et du cinéma de Hô Chi Minh-Ville. Détail qui a son importance, ce jeune homme a toujours été le meilleur étudiant de ses promotions, après avoir été le lauréat de deux concours d'entrée à l'école. Il est apprécié pour sa créativité et son originalité, parfaitement expri-mées dans ses œuvres.

Ta Nguyên Hiêp a fait connaissance avec la photographie à l'âge de 16 ans, grâce à un appareil Pentax de son grand-père, ancien photographe de souvenirs de Sài Gon. Et c'est son père qui lui a appris les fondements de la photographie. Ta Nguyên Hiêp aimait prendre des photos pour ses camarades. "J'aime le moment où je dévoile les photos que j'ai prises à mes +modèles+. Cet instant où l'on peut lire la joie et le bonheur sur leur visage, se souvient le jeune homme. J'ai découvert que les images ont cette grande faculté d'éveiller les émotions des gens" . Ces réflexions ont poussé Ta Nguyên Hiêp à participer au concours d'entrée à la Faculté de caméra de l'École supérieure du théâtre et du cinéma de HCM-Ville.

Le rêve du jeune réalisateur

Quant aux études de réalisation cinématographique, Ta Nguyên Hiêp a décidé de les faire pendant ses deux années de service militaire. Durant ce laps de temps, le jeune homme a lu beaucoup d'ouvrages sur la cinématographie et visionné de nombreux films. "Plus je vois de films, plus je découvre les bons côtés du métier de réalisateur. Je m'intéresse au montage, à la façon de raconter l'histoire, aux procédés pour générer de l'émotion, de l'étonnement chez les spectateurs... Je vois les différentes possibilités pour le réalisateur de maîtriser son film. Il y a un aspect magique lorsqu'il parvient au moment voulu à faire éclater de rire ou en sanglots le spectateur, à le faire paniquer. Je veux devenir un bon réalisateur !" , dit Ta Nguyên Hiêp, enthousiaste. Pour ce jeune réalisateur, chaque film est comme un voyage émotionnel. Quand la lumière s'éteint et que le spectacle commence sur l'écran, le spectateur oublie tout. Il est paré à partir en voyage, à laisser son émotion flâner avec l'histoire, les personnages et l'espace du film. Et le réalisateur est comme un guide touristique chevronné qui accompagne les voyageurs dans leur parcours émotionnel. Là, les voyageurs trouveront les nouveautés, des moments de bonheur, bien que furtifs, mais qui donnent aux voyageurs cet amour de vivre. "Parvenir à un tel résultat est mon rêve le plus fou. Je pense m'en approcher peu à peu avec tous les efforts que je déploie !" , confie le jeune homme.

Ces dernières années, Ta Nguyên Hiêp a réalisé quelques documentaires, films humoristiques et romantiques. Actuellement, il se passionne pour les thrillers, avec la réalisation de deux courts-métrages à la clé : Phia sau canh cua (Derrière la porte) et Phia sau cai chêt (Derrière la mort), le tout avec peu de moyens. Les frais de production de Phia sau canh cua ont coûté seulement 3,5 millions de dôngs et ceux de Phia sau cai chêt, 23 millions de dôngs. Au 5e Festival international du film vietnamien (ViFF), organisé récemment à Los Angeles (États-Unis), Phia sau cai chêt a remporté le prix Tambour de bronze du meilleur court-métrage.

Mais le jeune réalisateur voit grand et souhaite désormais faire un long métrage. Ta Nguyên Hiêp veut le réaliser sans trop dépendre des producteurs, pour mieux laisser le libre court à sa créativité. "Je peux réaliser un long métrage avec 500 millions de dôngs et tourner avec une camera HD5" , précise-t-il. Le jeune réalisateur est déjà en train de plancher sur le scénario de son premier long métrage.

Hoàng Hoa/CVN

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