Centrafrique : une employée de l'ONU libérée, une humanitaire française toujours otage

Une employée expatriée de l'ONU en Centrafrique a été libérée mardi 20 janvier après avoir été retenue en otage plusieurs heures par des miliciens chrétiens anti-balaka, qui réclament la libération d'un de leurs chefs arrêté en fin de semaine dernière.

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Une humanitaire française de 67 ans et son collègue centrafricain, enlevés lundi 19 janvier, restaient pour leur part otages des miliciens. C'est le premier enlèvement d'une Française depuis le début en 2013 de la crise politique et sécuritaire sans précédent que traverse le pays.
Des soldats de la force Eufor en patrouille à Bangui, le 19 janvier en RDC.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous avons obtenu la libération de l'employée de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique). Nous venons de la remettre à la Minusca en présence de soldats de (la force française) Sangaris", a affirmé en fin de journée Igor Lamaka, le porte-parole du mouvement anti-balaka.
Le porte-parole de l'ONU à New York, Stephane Dujarric, a confirmé sa libération. Elle a été libérée a-t-il déclaré.
La remise de l'otage s'est faite à l'entrée du quartier de Boy-Rabe (Nord-Est de Bangui), fief des anti-balaka où se sont réfugiés les ravisseurs de la Française et de son collègue de l'ONG Codis (Coordination diocésaine de la santé).
"Nous allons repartir là-bas (au quartier Boy-Rabe) pour tenter de faire libérer la Française et son collègue", a assuré M. Lamaka.
L'employée de l'ONU, dont la nationalité n'a pas été révélée, avait été enlevée mardi matin 20 janvier au quartier Combattant, près de l'aéroport, alors qu'elle se rendait à son travail dans un mini-bus des Nations unies.
"Elle se trouvait en compagnie d'un autre collègue de nationalité ougandaise à bord de notre véhicule, un mini-bus +UN+, chargé de ramasser le personnel tous les matins pour les déposer au bureau", selon un collègue de la Minusca.
Selon cette source, "les ravisseurs voulaient d'abord l'amener en moto. Elle a résisté. Ils ont fait venir un taxi dans lequel ils l'ont mise de force (...) Le collègue ougandais a réussi à s'enfuir".
Le porte-parole de la Minusca, Hamadoun Touré, a rappelé que "."toute attaque contre un Casque bleu ou contre quelqu'un qui est chargé du maintien de la paix est un crime de guerre aux termes des conventions internationales et (que) ce crime sera puni comme tel".
Des négociations entre les ravisseurs et l'archevêché se poursuivaient mardi 20 janvier pour tenter de faire libérer la Française et son collègue.
"C'est une situation extraordinairement choquante. (...) Je peux vous assurer que les démarches sont entreprises (...) pour retrouver notre compatriote (...) et j'espère que bientôt nous pourrons l'accueillir de nouveau à Paris", a déclaré le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius.
Selon une source proche du dossier, l'enlèvement des deux humanitaires a été mené par des miliciens anti-balaka après l’arrestation samedi à Bouca (Nord-Ouest) d'un de leurs chefs, Rodrigue Ngaïbona, alias "général Andjilo".

AFP/VNA/CVN

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