Le président tchadien Idriss Deby s'exprimait à la suite d'une marche de soutien à l'armée tchadienne, qui s’apprête à intervenir au Cameroun et au Nigeria contre le groupe islamiste. «Nos forces traversent aujourd'hui la frontière, et demain, elles seront opérationnelles», a-t-il précisé.
Une marche de soutien à l'armée tchadienne, qui s’apprête à intervenir au Cameroun et au Nigeria contre le groupe islamiste, a eu lieu le 17 janvier dans la capitale. |
Le cortège de la manifestation de soutien, dont le premier ministre Kalzeubé Pahimi Deubet faisait partie, a parcouru environ 5 km entre la mairie de N'Djamena et la place de Nation, au centre de la capitale, brandissant des drapeaux tchadiens et scandant en français et en arabe des slogans comme : «Boutons hors de notre territoire les forces du mal».Le premier ministre a «exhorté les Tchadiens à être unis derrière leur armée pour la paix et la stabilité en Afrique», ajoutant que des marches similaires étaient organisées dans d'autres régions du pays. «La marche de ce matin est un signal fort, un avertissement à Boko Haram et surtout une marche de paix pour protéger nos intérêts vitaux, pour protéger notre économie, pour protéger la sécurité du Tchad». L’armée tchadienne a commence vendredi 16 janvier à se mettre en mouvement vers le Cameroun voisin pour livrer bataille à Boko Haram qui y multiplie les incursions depuis ses bases du Nord-Est du Nigeria.Le président tchadien a par ailleurs annoncé vouloir reprendre Baga, ville nigériane sur les rives du lac Tchad, tombée au début de janvier aux mains du groupe islamiste. Des centaines de personnes, au moins, pourraient avoir été tuées dans l'offensive menée par les combattants islamistes.
AFP/VNA/CVN