Soixante-quinze morts dans les troubles au Kirghizistan

Le nombre de morts provoqué par les troubles au Kirghizistan a atteint 75, et 400 personnes ont été blessées, a annoncé le 8 avril le ministère kirghiz de la Santé.

Des manifestations à l'échelle nationale ont eu lieu le 7 avril dans ce pays. Les manifestants ont occupé le palais présidentiel et obligé le président Koumanbek Bakiev à quitter la capitale.

Le président Bakiev, accompagné de son ministre de la Défense, est arrivé à Och, dans le Sud du Kirghizistan, où il se loge dans une résidence présidentielle. Il a quitté Bichkek le 7 avril vers minuit, et a fait une escale au Kazakhstan, avant d'arriver à Och, selon une source du gouvernement kazakh.

Après le minuit du 7 avril, les manifestants à Bichkek ont commencé à se disperser. Le palais présidentiel était toujours aux mains des manifestants le 8 avril, ont constaté des correspondants de Xinhua.

Omourbek Tekebaïev, un des dirigeants de l'opposition, a déclaré à la télévision le 8 avril que les militaires kirghiz avaient gardé leur neutralité durant les troubles, alors que le ministère de l'Intérieur avait arrêté d'envoyer les policiers pour intervenir durant les manifestations depuis le 7 avril. Ni les militaires ni les policiers ne se sont rendus à l'opposition, a-t-il ajouté.

M. Tekebaïev a également émis l'espoir de voir l'ancien ministre de la Défense, Ismail Isakov, une personnalité d'opposition venant de sortir de prison, à exercer son influence pour persuader les militaires et les policiers à se rendre. Nombre de manifestants sont armés, a-t-il indiqué.

Les manifestants d'opposition ont affirmé le 7 avril avoir mis en place un nouveau gouvernement au Kirghizstan. Temir Sariev, l'un des principaux meneurs de l'opposition, a déclaré le 7 avril qu'un nouveau gouvernement avait été formé, dirigé par l'ex-ministre des Affaires étrangères et chef du Parti social démocrate, Roza Otunbayeva.

Il a également déclaré que le Premier ministre de ce pays d'Asie centrale, Daniar Ousenov, avait signé une lettre de démission, ajoutant que l'opposition avait pénétré dans le bâtiment où siège le gouvernement.

Les manifestants antigouvernementaux se sont également emparés du quartier général des forces de sécurité intérieure du pays.

L'insurrection de ce mercredi survient au lendemain des violences qui ont eu lieu mardi dans la ville de Talas dans le Nord du Kirghizstan, faisant au moins 15 disparus dans les rangs des policiers, 16 blessés parmi les civils et 85 autres dans la police, selon le Premier ministre Ousenov.

La communauté internationale suit étroitement les développements de la situation au Kirghizistan. L'ONU, l'Allemagne, la Chine, les États-Unis, la Russie ont exprimé leurs préoccupations et appelé les parties concernées à la retenue.

"Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est choqué par les informations sur des morts et des blessés aujourd'hui au Kirghizistan", a dit son porte-parole dans un message. "Il appelle une fois de plus tous ceux concernés à afficher de la retenue. Il appelle de manière urgente au dialogue et au calme pour éviter davantage d'effusion de sang", a-t-il ajouté, précisant que M. Ban suivait de près la situation.

XINHUA/VNA/CVN

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