Le "oui" l'a sans surprise emporté à une écrasante majorité de 94,71% des suffrages, ont annoncé dans la soirée les associations citoyennes indépendantistes qui organisaient ce scrutin sans valeur juridique.
Mais l'engouement n'a pas été au rendez-vous. N'ont en effet voté que 30%des 700.000 Catalans concernés par cette consultation, soit environ 10% des 7,5 millions de personnes qui peuplent la région.
La participation a été sensiblement inférieure à l'objectif de 40% fixé par les organisateurs et de 20 points inférieur à celui enregistré en 2006 lors du référendum régional officiel qui avait validé le statut d'autonomie élargie de la région, approuvé préalablement par le parlement espagnol.
Les Catalans étaient invités à répondre à la question : "êtes-vous favorable à ce que la Catalogne soit un État souverain, social et démocratique, intégré dans l'Union européenne?". "Il est évident qu'il s'agissait d'un divertissement organisé par et pour les indépendantistes, de sorte que ceux qui ne le sont pas n'étaient pas très incités à se rendre aux urnes", commentait le quotidien espagnol El Pais dans un éditorial intitulé Désaffection catalane, paru le 14 décembre.
Le quotidien espagnol relevait toutefois que le chiffre de participation a été "sensiblement supérieur au poids sociologique de l'indépendantisme catalan que les sondages situent autour de 20%".
Tout résident, y compris immigré, de plus de 16 ans pouvait participer à ce vote "privé" organisé dans 166 villages et petites villes, soit 17% des communes de la région. "C'est une chose nécessaire pour mon pays, parce que c'est la cause de la Catalogne. Personne ne peut nier notre identité et décider comment nous voulons vivre", a expliqué dans l'après-midi Lluis Cais, 16 ans, dans la coquette ville de San Cugat, avant d'aller voter.
AFP/VNA/CVN