Le sommet "devait débattre des chocs économiques, de l'effondrement des marchés financiers internationaux et de son impact" sur les économies du Golfe, a déclaré le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Mohammed Al-Sabah.
Le ministre koweïtien des Finances, Moustafa al-Chamali, a pour sa part appelé à une action commune du CCG : "Aujourd'hui, nous sommes dans une phase qui requiert de nous tous de redoubler d'efforts face à la crise (...) qui continue à affecter les économies du Golfe". "(Nous) devons travaillons ensemble pour éviter de nouvelles retombées de la crise", a-t-il ajouté lors d'une réunion des ministres des Finances du CCG à Koweït.
"Nous avons vu ce qui s'est produit à Dubaï et cela nous pousse à nous demander comment bâtir une économie des pays du Golfe capable d'absorber les chocs et les prévenir", a noté le ministre des Affaires étrangères, cité par le quotidien al-Hayat dimanche. Le Sommet de Koweït "donne le coup d'envoi à l'union monétaire, en prélude à une monnaie unique qui créera un ensemble économique du CCG sur le modèle de l'Union européenne", a-t-il encore dit. Avec un tel ensemble, "nous serons plus solidaires face aux défis" à relever, a souligné cheikh Mohammad Al-Sabah.
Les économies des monarchies du Golfe, qui détiennent 45% des réserves prouvées de brut, ont été durement touchées par la chute de leurs recettes pétrolières dans la foulée de la crise économique mondiale.
Le traité sur l'union monétaire, signé en mai et ratifié par 4 des 6 membres du CCG après le retrait d'Oman et des Émirats, prévoit l'établissement l'an prochain d'une union monétaire en prélude à la création à Ryad d'une Banque centrale régionale, laquelle devra entreprendre les mesures pour le lancement d'une monnaie unique.
Bien que le CCG répète que cette monnaie sera lancée en 2010, le ministre koweïtien des Affaires étrangères a récemment indiqué que le projet pourrait prendre jusqu'à 10 ans pour se réaliser.
En outre, le sommet devait créer une autorité du CCG pour le transport ferroviaire qui aura en charge la construction d'un réseau de 2.000 km de chemins de fer d'un coût pouvant atteindre 25 milliards de dollars. Il devait aussi donner le feu vert à un projet d'interconnexion électrique.
Par ailleurs, le sommet devait évoquer la guerre dans le Nord du Yémen, qui oppose depuis le 11 août l'armée et la rébellion zaïdite chiite.
Cheikh Mohammad Al-Sabah a assuré que le sommet allait "soutenir l'Arabie saoudite", dont les troupes étaient intervenues début novembre contre les rebelles yéménites à sa frontière.
Le CCG est en butte à "de graves développements en matière de sécurité et à de sérieuses retombées économiques", a-t-il dit lors d'une réunion avec ses pairs du groupe, pour préparer le sommet qui devait se pencher aussi sur le programme nucléaire de l'Iran.
"La question nucléaire iranienne est une source d'inquiétude pour les pays du CCG, et si de nouvelles sanctions sont imposées à l'Iran, cela créera de nouvelles tensions dans la région", a-t-il dit.
AFP/VNA/CVN