Le vice-gouverneur local a annoncé à la presse que ce dénouement faisait suite à un accord par lequel le gouvernement garantit la liberté aux ravisseurs, un groupe criminel composé de membres d'une tribu locale.
Cette prise d'otages, qui semble due à des rivalités au sein de la tribu des Manobo, constitue un nouvel épisode de violence dans le Sud des Philippines, une région où les forces gouvernementales luttent contre des rébellions, des milices armées, une corruption rampante et des actes de piraterie.
Jeudi, 75 personnes avaient été prises en otage par un groupe d'une quinzaine d'hommes armés, d'anciens guérilleros de la tribu des Manobo, qui avaient attaqué une école d'un petit village dans la province d'Agusan del Sur, sur l'île méridionale de Mindanao. Dix-huit otages, 17 enfants et un instituteur, avaient été libérés le jour même puis 10 autres le lendemain.
Depuis, les négociations se poursuivaient sur diverses demandes des ravisseurs. Le groupe réclamait que des accusations de meurtre et des mandats d'arrêt à son encontre soient levés et qu'un clan familial rival soit désarmé.
"Déclarons officiellement que tous les otages ont été libérés. Enfin !", a annoncé le vice-gouverneur Santiago Cane.
Les otages, âgés de 17 à 62 ans, visiblement épuisés, ont été conduits en camion militaire jusqu'à la capitale provinciale, Prosperidad, où ils ont été hospitalisés.
Quelques heures plus tôt, Santiago Cane et d'autres représentants du gouvernement avaient rencontré le chef des ravisseurs, Ondo Perez.
AFP/VNA/CVN