Égypte : au moins 50 morts dans des heurts entre manifestants islamistes et policiers

Au moins 50 personnes ont péri le 6 octobre en Égypte dans des heurts entre la police et des manifestants partisans du président islamiste destitué par l'armée Mohamed Morsi.

Aucun policier ne figure parmi les morts, selon un responsable du ministère de l'Intérieur. Il s'agit du bilan le plus lourd depuis la semaine de répression sanglante qui avait débuté le 14 août quand soldats et policiers avaient dispersé par la force deux rassemblements pro-Morsi au Caire. Des centaines de manifestants islamistes avaient alors été tués.

De violents heurts ont éclaté entre pro et anti-Morsi et les policiers, le 6 octobre au Caire (Égypte)

L'armée, qui réprime dans le sang depuis près de deux mois toute manifestation des pro-Morsi, avait déployé bien davantage de blindés que d'ordinaire le 6 octobre au Caire.

Dans le même temps, les anti-Morsi avaient demandé aux Égyptiens de descendre massivement dans la rue pour soutenir l'armée et les autorités, ce qui laissait redouter de nouvelles violences. Le 4 octobre, au moins quatre civils avaient déjà péri dans des heurts entre pro et anti-Morsi au Caire.

Et le 6 octobre, au moins 45 personnes ont été tuées au Caire et cinq autres dans différentes villes au sud de la capitale, a détaillé Ahmed al-Ansari, haut responsable au ministère de la Santé, sans préciser qui avait péri, où et dans quelles circonstances. Selon lui, 268 autres ont été blessées.

Dans la capitale le 6 octobre, de violents heurts ont éclaté entre pro et anti-Morsi et les policiers anti-émeute qui ont dispersé les islamistes à coups de grenades lacrymogènes, de chevrotine et, parfois, de rafales d'armes automatiques, dès que leurs rassemblements grossissaient.

Le ministère de l'Intérieur a accusé dans un communiqué les manifestants d'avoir ouvert le feu sur les forces de l'ordre et vandalisé des biens publics au Caire, contraignant les policiers à "intervenir". Selon le ministère, 423 personnes ont été arrêtées dans la capitale.

M. Morsi, premier chef de l'État égyptien élu démocratiquement, a été destitué et arrêté le 3 juillet par l'armée, qui a promis des élections pour 2014 et dirige de facto le gouvernement intérimaire qu'elle a mis en place.

Et depuis la mi-août, policiers et militaires ont carte blanche pour ouvrir le feu sur tout manifestant qui s'en prend à des biens publics, ce qui laisse libre cours à la plus large interprétation. Quelques milliers d'anti-Morsi s'étaient également rassemblés le 6 octobre au Caire sur la place Tahrir, emblématique pour la révolte populaire qui a renversé le président Hosni Moubarak début 2011.

AFP/VNA/CVN

 

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