La mission conjointe de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et de l'ONU poursuit son travail en pleine violence avec une nouvelle attaque aux obus contre Damas qui a fait huit morts dans le quartier chrétien de Qassaa selon les médias officiels, et des combats entre opposants et soldats sur plusieurs fronts à travers le pays.
Les experts internationaux ont entamé le 6 octobre la destruction de l'arsenal chimique en Syrie |
Ces experts ont pour mission de détruire un arsenal estimé à mille tonnes, dont des centaines de gaz moutarde ou encore de gaz sarin, réparties dans des dizaines de sites, le tout dans un pays en guerre, une première pour une mission de désarmement chimique.
Selon une source au sein de l'équipe OIAC-ONU, les experts, arrivés en Syrie le 1er octobre, "se sont rendus sur un site pour entamer la vérification et la destruction" des armes chimiques, dans le cadre de la "phase 2 de la mission".
"Destruction et vérification"
"Le processus de destruction et de démantèlement est mené par les Syriens, sous la supervision de notre équipe, qui vérifiera et confirmera ensuite que cela a été fait de façon appropriée", a-t-elle ajouté. "Des véhicules lourds vont écraser et détruire les ogives de missiles, bombes chimiques ainsi que les mélangeurs et les unités mobiles et fixes de remplissage", au premier jour du démantèlement, a-t-elle poursuivi.
L'équipe est chargée de faire appliquer la résolution 2118 du Conseil de sécurité, la première votée sur le conflit syrien grâce à un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique du pays d'ici mi-2014.
Cet accord a éloigné la menace des frappes américaines contre le régime, après l'attaque du 21 août qui a fait des centaines de morts et qui a été attribuée aux forces syriennes par l'Occident et l'opposition.
Dans son interview au Spiegel, le président Bachar al-Assad a nié encore une fois toute responsabilité dans cette attaque. Il a par ailleurs affirmé que son gouvernement était "très transparent" avec l'équipe de l'OIAC et de l'ONU.
Alors que sur le terrain, les protagonistes sont déterminés à se battre jusqu'au bout et que les efforts pour les réunir ont échoué jusque-là, Lakhdar Brahimi, l'émissaire international pour la Syrie, espère parvenir à rassembler les deux camps lors de la conférence dite Genève 2 qui a été maintes fois reportée et qui pourrait se tenir en novembre. "J'essaye d'inviter tout le monde au cours de la deuxième moitié de novembre... On va voir. Je suis réaliste", a déclaré M. Brahimi lors d'une émission de la chaîne TV5 et de la radio RFI.
AFP/VNA/CVN