Burkina : militaires et civils approuvent les institutions de transition

Armée et civils ont approuvé jeudi 13 novembre à l'unanimité une charte fixant les institutions de transition du Burkina Faso, étape importante vers une remise du pouvoir aux civils par les militaires, qui le détiennent depuis le 31 octobre.

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La salle de conférence à Ouagadougou où civils, politiques et militaires ont discuté et approuvé la Charte de la transition, le 13 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Le présent projet de charte est voté à l'unanimité", a affirmé Henry Yé, président d'une commission qui rassemblait opposition, autorités religieuses et traditionnelles, société civile et armée.

L'adoption de cette "charte de la transition", a eu lieu sous les applaudissements des quelque 80 délégués présents, qui ont ensuite chanté l'hymne national, dans l'euphorie générale.

"Ce travail ouvre de nouvelles perspectives à notre pays, surtout à la jeunesse", dont l'avenir sera "protégé", s'est réjoui Ablassé Ouédraogo, ancien ministre des Affaires étrangères et ténor de l'opposition, qui s'est dit "comblé".

"Les Burkinabè ont fait preuve d'une grande maturité. Ils ont réussi là où beaucoup pensaient qu'ils allaient échouer", a commenté Adama Kanazoé, un jeune politicien, qui a qualifié la journée d'"extraordinaire" et d'"historique". "Une belle page de notre histoire s'est écrite", a-t-il renchéri.

Le président de la transition, un civil, sera nommé par un collège électoral, a-t-on appris auprès de délégués. Il ne pourra être issu d'un parti politique.

Le président de l'assemblée, nommée Conseil national de transition (CNT), une chambre de 90 membres, sera également un civil, de mêmes sources. L'armée, qui avait des prétentions sur ce poste, a "cédé" face aux civils, avait reconnu en début d'après-midi le lieutenant-colonel Isaac Zida, l'actuel homme fort du pays.

Le Premier ministre, désigné par le président, pourra être un civil ou un militaire, selon les délégués. Il sera à la tête d'un gouvernement de 25 membres.

Mis sous pression par l'Union africaine et les partenaires occidentaux du Burkina Faso pour qu'ils rendent le pouvoir, les militaires ont dû faire des concessions.

L'Union africaine a posé le 3 novembre un ultimatum à l'armée pour qu'elle passe le flambeau aux civils dans les quinze jours, sous peine d'éventuelles sanctions. Ce délai expire lundi 17 novembre.

AFP/VNA/CVN

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