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La porte-parole du département d'État, Jennifer Psaki, le 28 juillet à Washington. |
"Ces six derniers mois, les États-Unis ont commencé à partager des renseignements avec le Nigeria, à former un nouveau bataillon de l'armée et à discuter à de nombreuses reprises avec les autorités nigérianes sur la meilleure manière de répondre à la menace posée par Boko Haram", a défendu la porte-parole du département d'État, Jennifer Psaki.
Celle-ci réagissait à des déclarations de l'ambassadeur nigérian à Washington, Adebowale Adefuye, qui avait exprimé lundi 10 novembre son fort mécontentement devant le refus des États-Unis de vendre à son pays des armes afin de "porter un coup fatal" aux "terroristes" de Boko Haram.
Mme Psaki a rétorqué que son gouvernement avait "approuvé et fourni des équipements militaires aux forces armées" du Nigeria. Elle a toutefois reconnu le blocage de la vente à Abuja d'hélicoptères de combat Cobra, les Américains étant "inquiets des capacités du Nigeria à les utiliser et à les entretenir dans le cadre de la lutte contre Boko Haram".
La porte-parole américaine a aussi souligné "les préoccupations (des États-Unis) face à la protection des civils lors d'opérations militaires de l'armée nigériane". Si les États-Unis condamnent systématiquement les attaques menées par Boko Haram, ils dénoncent aussi les violations des droits de l'homme de certaines unités des forces armées nigérianes et exhortent les militaires à ne pas mener d'opérations de représailles.
L'attaque de Boko Haram qui a provoqué le plus vif émoi dans le monde est celle du lycée public pour filles de Chibok, dans l'État de Borno (Nord-Est) où 276 adolescentes avaient été enlevées en avril. Plus de six mois après, 219 d'entre elles sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.
Ce rapt a mobilisé jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir à Washington. Des militaires et des conseillers de l'administration américaine sont en effet au Nigeria depuis plusieurs mois pour aider à retrouver les lycéennes, mais sans succès jusqu'à présent.
AFP/VNA/CVN