Burkina : accord a minima entre militaires et civils

Armée et civils sont parvenus mercredi 12 novembre à un premier accord, a minima, sur la transition au Burkina Faso, redonnant l'espoir d'un abandon rapide du pouvoir des militaires, qui le détiennent depuis la chute du président Blaise Compaoré.

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L'armée semble avoir fait des concessions dans un "avant-projet de charte de transition". Le texte n'a toutefois pu être finalisé, les militaires présents souhaitant d'abord faire valider ce texte par leur hiérarchie, ont indiqué des négociateurs.
Les discussions achoppaient sur les exigences formulées par les militaires de présider le parlement provisoire, afin de conserver une influence une fois le pouvoir rendu aux civils.

Etienne Traoré, président d'un parti d'opposition, le 5 novembre à Ouagadougou.
Photo : AFP/VNA/CVN


Mercredi 12 novembre, ils ont toutefois accepté que le président de l'assemblée intérimaire, le Conseil national de transition (CNT), soit "une personnalité civile élue par ses pairs", selon le document. Leur demande était contestée par des membres de la société civile et de l'opposition.
Dans une structure bicéphale, avec un militaire à la tête du CNT d'un côté et un président de transition civil de l'autre, "naturellement le militaire aura la préséance car il a les armes avec lui", avait déclaré Etienne Traoré, président d'un parti d'opposition avant la conclusion de cet accord.
Des militaires ont participé pour la première fois dans l'après-midi à une commission de négociations, aux côtés de l'opposition, de la société civile et des autorités religieuses et traditionnelles. Ces trois piliers civils s'étaient déjà réunis séparément dans la matinée pour discuter de la place à laisser à l'armée dans la transition prévue pour durer un an.
L'accord a minima indique que le CNT devient un organe "législatif", quand l'armée, qui occupe le pouvoir depuis la chute du président Blaise Compaoré le 31 octobre, souhaitait qu'il soit simplement "consultatif".
Le texte confirme que le président de la transition sera un civil, qui choisira lui-même son Premier ministre, ce dernier nommant les 25 membres du gouvernement. Mais aucun des cadres du futur régime ne pourra participer aux prochaines élections.

AFP/VNA/CVN

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