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La Première ministre britannique Theresa May, le 24 mai à Londres. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le CBI a prévenu, en forme d'avertissement, que les conservateurs ne pourront se considérer comme le parti des entreprises que si le prochain Premier ministre obtient un accord sur le Brexit.
Dans une initiative peu commune pour le CBI, sa directrice générale Carolyn Fairbairn a pris la plume pour écrire aux candidats conservateurs au poste de Premier ministre dans une lettre ouverte dévoilée jeudi soir 30 mai.
Parmi les onze prétendants déclarés pour succéder à Theresa May, qui démissionnera le 7 juin, plusieurs sont prêts à sortir lors de la date butoir du 31 octobre, avec ou sans accord, comme Boris Johnson ou Dominic Raab.
Le CBI défend une nouvelle fois les bienfaits d'une sortie en douceur de l'UE, via un accord avec l'UE, par opposition à un "no deal", difficilement gérable par nombre d'entreprises.
"Il est clair que pour les grandes et petites entreprises, sortir de l'UE avec un accord est le meilleur chemin. Si nous sortons sans (accord, ndlr), les perturbations à court terme et les dégâts à long terme pour la compétitivité britannique seront graves", écrit Mme Fairbairn. Elle rappelle que la grande majorité des entreprises ne sont pas prêtes à un Brexit sans accord, surtout les PME, compte tenu du coût et de la complexité des préparatifs nécessaires.
La directrice générale du CBI en profite pour inviter tous les candidats à rencontrer le CBI et ses membres, afin d'appréhender le Brexit à partir des risques qu'il représente pour les entreprises.
Les milieux économiques avaient été soulagés en avril du report du Brexit à fin octobre, décidé compte tenu du blocage politique au Royaume-Uni, ce qui évitait l'imminence d'une sortie sans accord, mais ne mettait pas fin à une incertitude nuisible à leurs affaires.
Le flou entourant les contours du Brexit contraint de nombreuses sociétés à augmenter leurs stocks pour se prémunir contre des entraves aux échanges avec le continent.
Cette incertitude plombe dans le même temps l'investissement, les entreprises hésitant avant d'engager de nouvelles dépenses, ce qui ne devrait pas manquer de peser sur la croissance britannique en 2019.
AFP/VNA/CVN