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>>Européennes: Macron à la manœuvre pour composer une majorité européenne
Le président français Emmanuel Macron, le 28 mai à Bruxelles. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Symbole de cette détermination, le chef de l'État a été, contrairement à son habitude, l'un des premiers à arriver dans le vaste bâtiment du Conseil européen, trois heures avant le début du dîner avec les 27 autres dirigeants européens.
"Nous sommes face à une nouvelle étape de l'aventure européenne", a-t-il expliqué pour marquer l'importance qu'il accordait à ce sommet extraordinaire organisé pour tirer les leçons des élections européennes.
Pour lui, ce scrutin a provoqué "une véritable recomposition" politique à l'échelle du continent. Car, "pour la première fois depuis que le Parlement européen existe, il n'y a pas de majorité avec deux partis", le Parti Populaire européen (PPE) à droite et les sociaux-démocrates à gauche.
"Donc, il y a nécessité de construire autre chose, un nouveau projet, qui soit à l'image de ce que le peuple européen a choisi", a-t-il ajouté, en appelant à "ne pas répliquer les vieilles habitudes".
Et pour cela, à ses yeux, se place au coeur "la nouvelle force centrale de progrès" qui devrait être construite autour des 21 eurodéputés de la liste Renaissance (formée par le parti macroniste LREM et son allié Modem), qui a recueilli 22,41% des voix dimanche en France, arrivant en deuxième position derrière celle du Rassemblement national (RN, extrême droite).
Cette nouvelle force "aura évidemment une responsabilité importante" en travaillant "avec les conservateurs, les sociaux-démocrates et, je le souhaite, avec les Verts", a-t-il précisé.
Emmanuel Macron veut aussi bousculer le mode de désignation des quatre grands postes européens, dont celui, primordial, de président de la Commission européenne, qui devront être nommés avant le prochain Sommet européen les 20 et 21 juin.
AFP/VNA/CVN