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Des bâtiments totalement ravagés après l'explosion à Jisr al Shughur, à Idleb, en Syrie. |
"La seule solution au conflit en Syrie est politique", a dit M. Pedersen aux journalistes, au siège des Nations unies à New York, au terme d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité sur la Syrie.
Le fait que le conflit en Syrie dure depuis plus de huit ans "démontre qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit", a-t-il dit. Faisant remarquer que la société est "profondément divisée" et qu'il y a une "absence totale de confiance", l'envoyé spécial a déclaré: "Nous devons guérir (...) gommer les divisions et commencer à instaurer la confiance, pour être en mesure d'aller de l'avant".
Sans efforts dans cette direction, il n'y aura pas de "scénario de paix" pour la Syrie, a-t-il ajouté. S'exprimant sur la situation humanitaire à Idleb, le dernier bastion important des opposants en Syrie, M. Pedersen a dit: "Il y a trop de gens qui ont été tués et nous devons, c'est évident, faire en sorte que cessent les combats qui se poursuivent".
"Il est, bien entendu, légitime de lutter contre les terroristes, mais cela doit être fait dans le respect du droit humanitaire international", a affirmé l'envoyé, ajoutant que le Conseil de sécurité est parvenu à un consensus sur ce point.
"Ce qui se passe est disproportionné par rapport aux victimes civiles et à la lutte contre le terrorisme", a-t-il dit. L'envoyé spécial a dit aux journalistes qu'il commettrait une "grave erreur" s'il ne continuait pas à faire progresser la solution politique.
"Nous voulons continuer à travailler en faveur d'une solution politique qui, espérons-le, apportera la paix et la stabilité au peuple syrien qui souffre depuis trop longtemps", a-t-il dit.