L'accident s'est produit dans la matinée, dans une zone résidentielle de Santos, une ville du littoral de l'État de Sao Paulo.
Eduardo Campos, le candidat socialiste à la présidentielle d’octobre au Brésil au siège de la Confédération agricole à Brasilia, le 6 août |
La présidente de gauche du Brésil, Dilma Rousseff, 66 ans, qui brigue la réélection, a rapidement décrété un deuil national de trois jours et suspendu sa campagne pour la même durée.
"Tout le Brésil est en deuil, nous avons perdu un grand Brésilien, Eduardo Campos, nous avons perdu un grand compagnon", a déclaré Mme Rousseff dans un communiqué.
Eduardo Campos, ex-gouverneur de l'État du Pernambouc (Nord-Est du Brésil) qui avait fêté ses 49 ans dimanche, était à bord d'un Cessna 560XL où se trouvaient au total sept personnes - cinq passagers et deux pilotes -, qui sont toutes décédées.
Il était marié à Renata Campos, membre de la Cour des comptes, et père de cinq enfants.
Troisième dans les intentions de vote derrière Mme Rousseff, du Parti des travailleurs (PT, gauche), et le social-démocrate Aecio Neves, Eduardo Campos, du Parti Socialiste Brésilien (PSB), était candidat à l'élection présidentielle du 5 octobre avec l'écologiste Marina Silva comme vice-présidente.
Cette dernière n'était pas à bord de l'avion, qui avait décollé de Rio de Janeiro et se rendait à Guaruja, près de Santos.
Si elle est désignée candidate par le PSB, qui devra tenir une convention à ce sujet, elle pourrait se révéler une adversaire plus compliquée pour Dilma Rousseff : populaire, cette ancienne ministre de l'Environnement était arrivée troisième lors des présidentielles de 2010 avec 19% des voix, sous l'étiquette des Verts.
Diplômé en économie, Eduardo Campos se présentait comme une alternative aux deux partis qui gouvernent le Brésil depuis 20 ans, le Parti de la social-démocratie (PSDB) et le PT.
Il avait été élu plusieurs fois député avant de devenir le populaire gouverneur du Pernambouc (2007-2014).
"Éduardo Campos vivait l'apogée d'une brillante carrière politique (...) Nous avons perdu Campos quand le Brésil avait le plus besoin de son patriotisme, de sa compétence", a déploré le PSB dans un communiqué.
AFP/VNA/CVN