Bio c'est bio des deux côtés de l'Atlantique

L'Union européenne et les États-Unis se sont mis d'accord le 15 février pour s'ouvrir mutuellement leurs marchés de produits bio et attendent une poussée des échanges transatlantiques dans ce secteur en forte croissance, espoir que certains professionnels jugent peu fondé.

Dans la foire de produits bio, le 15 février à Nuremberg (Sud de l'Allemagne).

Au terme de l'accord signé à Nuremberg (Sud de l'Allemagne) dans le cadre d'une grande foire du bio, les normes et certifications bio européens et américains ont été reconnus équivalents, ce qui facilitera nettement l'échange dans les deux sens des produits estampillés bio.

Jusqu'ici, le commerce transatlantique de produits bio impliquait l'obtention de deux certifications, c'est à dire le double de formalités administratives et frais. L'UE a déjà dispensé de certificats d'importation un certain nombre de pays producteurs de bio, dont l'Inde, le Costa Rica ou encore la Nouvelle-Zélande, permettant aux consommateurs européens d'accéder facilement au thé indien et kiwis néo-zélandais bios.

Cette dispense vaudra à partir du 1er juin 2012 aussi pour les États-Unis, premier partenaire commercial de l'UE et plus gros producteur de bio au monde. Seule exception, les produits dont le processus de production a utilisé des antibiotiques.

De nouveaux marchés pour les agriculteurs

"Le partenariat va ouvrir de nouveaux marchés pour les agriculteurs et éleveurs américains, des opportunités pour les petites entreprises et de bons emplois pour les Américains qui emballent, transportent et commercialisent les produits bio", a estimé Kathleen Merrigan, vice-secrétaire d'État à l'Agriculture, signataire côté américain.

L'accord "va renforcer la compétitivité dans ce secteur", a estimé pour sa  part Dacian Ciolos, commissaire européen à l'Agriculture.

Pour Felix zu Löwenstein, lui-même agriculteur et président de la fédération allemande de l'industrie alimentaire bio, il s'agit toutefois surtout "d'une simplification administrative" et les effets concrets de l'accord "vont se limiter à quelques produits spéciaux", prédit-il. Par exemple, d'Europe vers les États-Unis, "des saucisses pour la Fête de la bière dans le Wisconsin, ou des herbes aromatiques", dit-il. "Cela ne sera pas très significatif pour les aliments de base", relève-t-il, puisque dans ce segment la plupart des échanges se font entre pays de l'Union européenne. Au total, il s'attend à ce que les échanges transatlantiques de bio "restent très contenus".

Mme Merrigan s'est d'ailleurs bien gardée d'émettre une prévision chiffrée, estimant qu'il faudrait "voir comment le marché va évoluer".

Le chiffre d'affaires combiné du bio dans les 27 pays de l'UE et aux États-Unis est estimé à 50 milliards de dollars (38 milliards d'euros), et représente 90% du chiffre d'affaires mondial de ce segment. Si la croissance du secteur est soutenue, avec une augmentation mondiale des ventes estimée à 8% à 2010, il reste toutefois encore de taille réduite, et limité à un cercle restreint de consommateurs prêts à payer leurs produits plus chers.

AFP/VNA/CVN

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                                                                                                      

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