Le secrétaire d'État français au Commerce extérieur, Pierre Lellouche. |
"La détérioration du déficit manufacturier se poursuit et le déficit commercial se creuse à -69,6 milliards, après -51,5 milliards en 2010", souligne un communiqué du ministère français, le précédent record ayant été enregistré en 2008 avec un déficit de 56,22 milliards d'euros. "Les échanges (...) restent néanmoins dynamiques, de sorte qu'ils dépassent leur niveau d'avant crise", souligne toutefois le ministère.
"En 2011, les exportations (+8,6 %, après +14,0 %) sont tirées par l'agroalimentaire, avec en tête les céréales et les boissons (...) En revanche, les livraisons aéronautiques et automobiles, qui avaient emmené la reprise en 2010, ralentissent, tandis que les ventes pharmaceutiques enregistrent un repli inédit", révèle le communiqué.
La part du marché mondial capté par la France a lourdement chuté depuis 1990, passant de 6,2% à 3,6%, indique la presse locale. Quant aux importations, elles "continuent de progresser à un rythme rapide (+11,7 %, après +14,1 %), poussées par la hausse des approvisionnements énergétiques", poursuit le document.
"La vive progression des importations s'explique notamment par le renchérissement du cours des matières premières, qui contribue à un net alourdissement de la facture énergétique", explique le ministère. "Le bilan est moins mauvais qu'anticipé", a déclaré Pierre Lellouche, secrétaire d'État au Commerce extérieur, dans un entretien au quotidien Le Figaro. "C'est en effet 5,5 milliards de moins que le chiffre que nous évoquions encore cet été", a-t-il expliqué, dévoilant en avant-première les chiffres du déficit commercial français.
"En 2011, nos importations ont augmenté de 11 %, à 498 milliards. Dans le même temps, plus de 117 000 entreprises ont vendu leurs produits à l'étranger, un chiffre stable par rapport à 2010. Nos exportations ont augmenté de 8,6 %, à 429 milliards d'euros - ce qui permettra de créer 90.000 emplois cette année", a-t-il résumé. "Nous avons la recette pour faire revenir notre balance commerciale à l'équilibre en l'espace de cinq ans : il faut doubler le rythme de croissance de nos exportations vers les pays émergents. C'est notre objectif", a conclu M. Lellouche.
XINHUA/VNA/CVN