Accord sur la dette : la Grèce déjà "au-delà des délais"

Les discussions entre la Grèce et ses créanciers pour éviter au pays le défaut de paiement au pays en mars sont "déjà au-delà des délais" prévus, a averti le 6 février un porte-parole de la Commission européenne.

>>Bras de fer continu sur la dette de la Grèce

>>Athènes: la négociation sur la dette traîne en longueur

Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, au Forum économique mondial, le 27 janvier à Davos.

"La vérité c'est que nous sommes déjà au-delà des délais", a déclaré Amadeu Altafaj, porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn,  ajoutant que "la balle est dans le camp des autorités grecques à ce stade". "On avait espéré que les décisions nécessaires auraient été prises au plus tard ce week-end, et qu'il aurait pu y avoir une réunion de l'Eurogroupe", le forum des ministres des Finances de l'Union monétaire, pour les entériner, a-t-il dit. "Toutes les parties sont engagées à faire le maximum, mais il y a des délais qu'on ne peut tout simplement pas ignorer", a-t-il insisté.

"Nous espérons qu'il y aura les engagements nécessaires pour avancer", de la part du gouvernement grec, a ajouté le porte-parole, assurant que "tout le monde est prêt à se réunir dès que les éléments seront sur la table". Le Premier ministre grec Lucas Papademos tentait le 6 février d'arracher l'aval final des partis soutenant son gouvernement aux réformes demandées par l'UE et le FMI en échange d'un deuxième plan de renflouement de 130 milliards d'euros préparé depuis octobre.

L'enjeu est de boucler trois semaines d'une double négociation menée à la fois avec les créanciers étrangers publics et privés, et avec les dirigeants des partis politiques du pays sur les modalités de la nouvelle cure de rigueur prescrite au pays. Selon les médias, les dernières tractations doivent porter sur le montant des coupes prévues dans les retraites complémentaires, sur la réduction réclamée par l'UE et le FMI du salaire minimum, ainsi que sur l'ampleur des licenciements directs dans la fonction publique.

Difficiles négociations entre

le PM grec et les partis politiques

Au fil des jours et des tractations, le calendrier imposé à Athènes pour ces avancées n'a cessé de s'assouplir, mais la patience des créanciers paraît cette fois à bout. En cas de lâchage, dont elle est désormais ouvertement menacée, la Grèce risque le défaut de paiement dès le 20 mars, à l'arrivée à échéance de créances de 14,5 milliards d'euros qu'elle ne pourrait rembourser. Les difficiles négociations entre le Premier ministre grec Lucas Papademos et les partis politiques gouvernementaux, qui auraient dû se conclure le 6 février, devraient se poursuivre le 7 février.

"On n'a pas perdu tout espoir. Nous espérons que d'ici le 8 février au soir, les négociations seront closes" entre la Grèce et ses créanciers publics, a indiqué une source diplomatique européenne, selon laquelle il a été demandé aux ministres des Finances de la zone euro de se tenir prêts à une réunion "le 8 ou le 9 février", éventuellement sous forme téléphonique.

Un échange par téléphone a eu lieu le 6 février au matin entre les directeurs du Trésor ou hauts fonctionnaires des ministères des Finances des pays la zone euro, après une conférence téléphonique des ministres de tutelle déjà le 4 février. "La pression est maximale" sur la Grèce, a souligné cette source car "on ne peut plus jouer sur le temps" et "la Grèce en est bien consciente". Mais "on parle de baisser le Smic (en Grèce), et nul n'ignore que c'est dur", a-t-elle ajouté.

Interrogé sur la situation sociale entraînée par la rigueur demandée par Bruxelles notamment, M. Altafaj a assuré : "nous sommes aussi inquiets concernant la situation sociale en Grèce", tout en insistant sur la nécessité d'améliorer la compétitivité de l'économie du pays. "Il y a eu des retards dans les privatisations, dans la mise en oeuvre des réformes structurelles", qui "ne vont pas dans le sens de la crédibilité de l'effort" des autorités grecques, a-t-il relevé, rappelant que le salaire minimum en Grèce était plus élevé que dans d'autres pays européens comme le Portugal.

 

AFP/VNA/CVN

 

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top