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| Le séisme du 11 mars a entravé la production des usines du Japon pendant des mois. |
Le PIB de la troisième puissance économique mondiale a aussi fléchi, de 0,9%, sur l'ensemble de 2011, marquée par le séisme du 11 mars qui a entravé la production des usines de l'archipel pendant des mois.
Pendant cette année, il s'est contracté aux premier et deuxième trimestre, a rebondi au troisième avant de terminer l'année de nouveau sur la pente descendante.
Entre le 1er octobre et le 31 décembre, les exportations, traditionnel moteur de la croissance de l'archipel, ont chuté de 11,9% en rythme annualisé. Elles ont souffert des conséquences d'inondations en Thaïlande, qui ont privé des entreprises de l'archipel de pièces détachées, les forçant à réduire leur production et entravant leur capacité à vendre vers l'étranger.
La demande mondiale subissant le contrecoup de la crise d'endettement européenne, les débouchés ont été plus limités pour les produits des firmes japonaises peinant, de surcroît, à cause du renchérissement du yen qui nuit à leurs activités hors de leurs bases.
Autre frein à la croissance du Japon, les investissements publics ont fortement ralenti, de 9,5% en rythme annualisé, sur fond d'inquiétude croissante quant à la dette du pays.
Importante contributrice de l'activité, la consommation des ménages n'a progressé pour sa part que de 1,2%, trois fois moins vite qu'au trimestre précédent, les familles japonaises étant incitées à une certaine prudence au vu des nombreuses incertitudes de la situation économique.
Le gouvernement s'est toutefois dit confiant pour les exportations japonaises des mois à venir, au vu d'une certaine reprise amorcée aux États-Unis et ailleurs.
Pendant l'année 2011 prise globalement, le PIB du Japon s'est effrité de 0,9%, comme en 2008 (recul de 1,0%) mais moins brutalement qu'en 2009 (chute de 5,5%), lorsque l'archipel subissait les effets de la crise financière internationale. Le rebond observé en 2010 (progression de 4,4%) a été brisé par le séisme et le tsunami du 11 mars.
Cette catastrophe naturelle a fait non seulement quelque 19.000 morts et disparus mais a détruit ou endommagé des infrastructures et des usines, perturbé la logistique des entreprises et rompu leurs chaînes d'approvisionnement.
Elle a aussi entraîné un accident nucléaire à la centrale Fukushima Daiichi, poussant le Japon à drastiquement réduire la production de ses autres réacteurs, par mesure de sécurité. Le pays a en conséquence été contraint d'importer massivement du gaz pour générer de l'électricité.
AFP/VNA/CVN