Le président américain Barack Obama à Washington le 27 juillet. |
Par ailleurs, le secrétaire d'État John Kerry a nommé Martin Indyk, un ancien ambassadeur américain en Israël, comme émissaire spécial pour conduire ces négociations de paix israélo-palestiniennes.
M. Obama s'est dit "heureux" de voir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas accepter l'invitation de M. Kerry à reprendre officiellement les négociations directes sur le statut final (entre Israéliens et Palestiniens) et envoyer des négociateurs de haut rang à Washington pour une première session de réunions.
"C’est un pas en avant prometteur, même s’il faudra travailler dur", a indiqué le président américain dans un communiqué.
Les négociateurs israéliens et palestiniens doivent commencer le 29 juillet leurs "pourparlers liminaires" afin de jeter les bases des négociations sur le statut final, qui doivent durer au moins neuf mois. Ce tournant a eu lieu suite aux efforts diplomatiques intensifs de M. Kerry, au cours de ses six déplacements au Moyen-Orient depuis sa prise de fonctions, le 1er février dernier. Le président Obama s'est lui-même rendu en Israël, en Cisjordanie et en Jordanie, en mars, pour relancer les négociations de paix.
Le gouvernement israélien a approuvé le 28 juillet la libération de 104 détenus de longue date palestiniens, en réponse à une exigence formulée par les Palestiniens pour reprendre les négociations.
La négociatrice en chef et ministre de la Justice d'Israël, Tzipi Livni, ainsi que l'envoyé personnel de M. Netanyahu, Yitzhak Molcho, prendront part aux réunions liminaires du 29 au 30 juillet, tandis que les Palestiniens y seront représentés par le négociateur en chef, Saëb Erekat, et par un membre éminent du Fatah, parti du président Abbas, Mohammad Shtayyeh.
"Le plus dur reste à venir dans ces négociations et j’espère que tant les Israéliens que les Palestiniens aborderont ces discussions de bonne foi, avec détermination et une attention soutenue", a souligné M. Obama, assurant les deux parties du plein soutien des États-Unis en vue de "parvenir à deux États, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité".
Le secrétaire d’État américain John Kerry (droite) au côté du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (gauche), le 30 juin à Ramallah. |
Soulignant l'importance de chercher un "compromis raisonnable", M. Kerry a annoncé la nomination de M. Indyk comme son émissaire spécial pour ces négociations israélo-palestiniennes, le décrivant comme un homme "réaliste" doté d'une "grande compréhension" de l'histoire de la région.
"Il est évident que c'est un processus difficile qui nous attend", a déclaré à la presse M. Kerry, s'exprimant au département d'État, avec M. Indyk à ses côtés. "Si cela avait été facile, la résolution aurait eu lieu il y a bien longtemps", a-t-il déclaré. "Il est évident, par conséquent, que de nombreux choix difficiles attendent les négociateurs et les dirigeants, alors que nous nous efforçons de trouver des compromis raisonnables sur des questions ardues, compliquées, sensibles et symboliques".
La question de Jérusalem, de la sécurité, des colonies israéliennes, des frontières et des réfugiés fait partie des points clés qui doivent être considérés dans ces négociations sur le statut final (de la Palestine).
Xinhua/VNA/CVN