Nouvel échec des discussions entre les deux Corées sur le site industriel Kaesong

La République populaire démocratique de Corée (RPDC) et la Corée du Sud ont une nouvelle fois échoué le 17 juillet à résoudre leur contentieux sur le site industriel intercoréen de Kaesong, fermé unilatéralement début avril par Pyongyang.

Il s'agit du quatrième tour de table consacré au complexe de Kaesong, devenu la pierre de touche de l'apaisement des tensions sur la péninsule. Les deux parties, réunies sur le site même de Kaesong, sont convenues de se retrouver le 22 juillet.

Le chef de la délégation nord-coréenne Pak Chol-Su (droite) serre la main de son homologue sud-coréen Kim Ki-Woong avant un quatrième tour de négociations sur le site industriel de Kaesong le 17 Juillet.

Le chef de la délégation sud-coréenne, Kim Ki-Woong, avait dit espérer des entretiens "sincères et substantiels" avant son départ pour la RPDC. Mais à l'issue de la réunion, il a confié à la presse qu'il existait "d'importantes divergences" sur l'adoption d'un cadre légal destiné à prévenir de futures fermetures.

Selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA, les négociateurs nord-coréens ont mis sur la table des "propositions sincères et concrètes", imputant à Séoul la responsabilité de ce nouvel échec. "Les discussions n'ont produit aucun résultat à cause des revendications déraisonnables et l'attitude non sincère (du Sud)", a-t-elle affirmé. Ces pourparlers interviennent après plusieurs mois de vives tensions sur la péninsule coréenne avec notamment des menaces de la part de la RPDC.

Les deux Corées veulent faire redémarrer la zone d'activité de Kaesong, cruciale tant pour l'économie nord-coréenne que pour les entreprises sud-coréennes qui ont perdu des centaines de millions de dollars depuis le départ des 53.000 ouvriers nord-coréens.

Kaesong avait été mis en place dans le sillage de "la diplomatie du rayon de soleil", menée par la Corée du Sud de 1998 à 2008 pour encourager les contacts entre les deux pays.

Séoul et Pyongyang refusent l'un et l'autre d'endosser la responsabilité de la crise et la RPDC ne veut pas s'engager à ne plus fermer arbitrairement le site en cas de nouvelles tensions.

Pour réduire ce risque, la Corée du Sud souhaiterait faire venir des entreprises étrangères dans le complexe, situé à 10 km de la frontière en territoire nord-coréen. Pyongyang lui a opposé une fin de non-recevoir.

La semaine dernière, Pyongyang a proposé des négociations séparées sur la réunion de familles séparées depuis la fin de la guerre de Corée. Mais la RPDC a depuis retiré son offre, estimant qu'il fallait d'abord résoudre la question de Kaesong.

Séoul et Pyongyang s'apprêtent à célébrer le 27 juillet le 60e anniversaire de la fin de la guerre de Corée (1950-1953). L'arrêt des hostilités a été scellé par un armistice mais n'a jamais été confirmé par un traité de paix. De ce fait, les deux Corées restent techniquement en état de guerre.

AFP/VNA/CVN

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