"Je suis d'accord pour dire que nous ne pouvons pas envoyer un message protectionniste", a dit M. Obama, dans un entretien avec la chaîne Fox News. "Je vais voir à quelle formulation nous pouvons parvenir sur cette question" dans le gigantesque plan de relance actuellement débattu au Congrès, a-t-il ajouté.
"Mais, au moment où le commerce est en train décliner, je pense que ce serait une erreur de notre part de commencer à envoyer le message qui dirait que nous ne nous préoccupons que de nous-mêmes et que nous ne nous inquiétons pas du commerce mondial", a-t-il dit.
M. Obama était interrogé sur une clause inscrite, sous différentes formes, dans les projets de plan de relance de chacune des 2 Chambres du Congrès.
Dans la version approuvée la semaine passée par la Chambre des représentants, la clause interdit l'achat de fer ou d'acier étranger pour les projets d'infrastructures que financerait le plan de relance, à moins que l'offre d'acier américain ne suffise pas ou que son prix augmente la facture finale de plus de 25%.
Le Sénat a commencé lundi l'examen de son propre texte. La clause, appelée "Buy American" ("Achetez américain"), y est étendue pour s'appliquer, non plus seulement aux produits métallurgiques, mais à tous les produits manufacturés.
L'idée, pour les parlementaires, est d'empêcher que le plan, sur lequel compte l'administration Obama pour rétablir une économie mal en point et sauver ou créer plus de 3 millions d'emplois en 2 ans, ne serve à financer des emplois à l'étranger. Mais ces dispositions ont soulevé les protestations de partenaires aussi importants des États-Unis que l'Union européenne. Ils y voient une violation des règles du libre-échange et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Nouvelles règles pour contrôler les revenus des patrons
Le président américain Barack Obama devait s'exprimer hier sur de nouvelles règles pour empêcher que des patrons ne s'enrichissent avec l'argent que l'État fédéral débourse pour renflouer leurs sociétés, a-t-il indiqué le 3 février.
Dans un entretien avec NBC et d'autres chaînes de télévision, M.
Obama a également indiqué qu'il devait parler hier de "la nécessité de contrôler les rémunérations des dirigeants de sociétés qui reçoivent l'argent du gouvernement fédéral". "Si le contribuable vous aide, vous avez certaines responsabilités, dont celle de ne pas vivre comme un nabab", a dit M. Obama. "Nous venons d'apprendre que certaines personnes continuent à toucher d'énormes primes bien qu'ils reçoivent l'argent du contribuable, et je crois que cela rend l'opinion publique furieuse", a-t-il dit à CNN.
"Il faut instaurer des règles de conduite. Et demain, je parlerai des rémunérations des dirigeants d'entreprise et des changements auxquels nous allons procéder", a-t-il dit sans fournir de précisions sur ces nouvelles règles.
M. Obama a simplement expliqué que ces règles faisaient partie, avec un gigantesque plan de relance et des mesures pour dégripper le système financier, des nécessités pour rétablir une économie mal en point et restaurer la confiance des Américains.
AFP/VNA/CVN