La Bourse de Paris a reculé de 0,67% et Londres de 0,77%, tandis que Francfort progressait en clôture de 0,50%. L'Eurostoxx 50 cédait lui 0,56%.
Au même moment, de l'autre côté de l'Atlantique, le Dow Jones ne gagnait plus que 0,78%, contre plus de 1,70% lors des premiers échanges, alors que le Nasdaq affichait une hausse de 1,22%, contre plus de 2,20% à l'ouverture.
La veille, Wall Street avait lourdement chuté, emportée par la dégringolade des valeurs financières qui a balayé les espoirs suscités par l'arrivée au pouvoir de Barack Obama. Le Dow Jones avait lâché 4,01%, sa plus mauvaise performance pour un jour d'investiture, et le Nasdaq 5,78%.
En Asie, les Bourses avaient fini mercredi la séance en net recul, Hong Kong cédant 2,90%, Tokyo 2,0% et Shanghai 0,46%. Les marchés souffrent toujours de l'ampleur de la crise économique mondiale: témoin, le PIB de l'Allemagne, première économie européenne, devrait reculer de 2,25% cette année, selon les prévisions du gouvernement. En 2008, le PIB avait encore progressé de 1,3%.
"L'économie allemande se trouve confrontée à son plus grand défi depuis la réunification", estime le gouvernement.
De leur côté, les finances publiques britanniques se sont fortement dégradées en décembre, avec un déficit de 44,2 milliards de livres (48 mds d'euros) dû notamment à l'entrée du gouvernement au capital de la banque RBS, selon les données communiquées par l'Office des statistiques nationales (ONS).
En France, pour autant, le gouverneur de la Banque centrale (BdF), M. Christian Noyer, a estimé que les banques restent "globalement rentables" et que la nouvelle tranche de recapitalisation que vient d'annoncer le gouvernement est plutôt destinée à empêcher d'éventuels problèmes.
"Nos banques sont saines et solides et affichent toujours des ratios de solvabilité élevés, au-dessus des seuils prudentiels minimums", a commenté M. Noyer dans un discours prononcé dans le cadre d'une conférence Paris-Europlace aux Émirats arabes unis.
Par ailleurs, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, s'est voulu plutôt rassurant sur la zone euro qui, selon lui, n'est pas menacée de déflation, à savoir d'une baisse généralisée des prix préjudiciable à l'économie.
AFP/VNA/CVN