Les États-Unis sortiront plus forts de l'actuelle crise financière, a indiqué le 24 février le président américain, Barack Obama, lors de son premier discours prononcé devant le Congrès.
"Les États-Unis d'Amérique émergeront plus forts que jamais", a insisté le président Obama, ajoutant que le poids de la crise financière "ne pourra pas déterminer le destin de la nation". "Bien que nous traversions une période difficile et incertaine, ce soir, je souhaite que chaque Américain prenne conscience de ceci : nous allons reconstruire et nous guérirons", a affirmé M. Obama.
L'allocution de M. Obama intervient une semaine après qu'il eut signé un projet de loi de stimulation de 787 milliards de dollars américains et 2 jours avant que le Congrès ne reçoive un résumé de son budget 2010.
Le président Obama a appelé les Américains à "travailler ensemble" et "prendre la responsabilité" pour l'avenir des Américains. "Il est temps de procéder à la création d'emplois, de relancer les prêts, et d'investir dans les secteurs de l'énergie, de la santé et de l'éducation qui permettront de promouvoir notre économie, même si nous aurions un travail dur pour faire baisser notre déficit", a-t-il dit.
Les États-Unis vont traverser l'actuelle crise financière, la plus sévère depuis la Grande Dépression des années 1930, a assuré le président Obama, sans enfoncer dans les questions détaillées telles que la nationalisation de banques.
"Les réponses à nos problèmes ne se trouvent pas à notre portée. Elles existent dans nos laboratoires et universités, dans nos champs et nos usines, dans les imaginations de nos entrepreneurs et la fierté du peuple qui travaille le plus sur la Planète", a ajouté le président américain.
Il a fait savoir que son administration s'efforçait d'agir "promptement" et "agressivement" pour briser ce cycle destructif du marché de crédit, restaurer la confiance, et repren-dre les prêts.
"Nous sommes en train de créer un nouveau fonds de crédit qui représente le plus grand effort jamais déployé pour aider à fournir des crédits aux consommateurs et entrepreneurs qui maintiennent le fonctionnement de l'écono- mie", a dit M. Obama.
"Deuxièmement, nous avons lancé un plan de secours pour aider les familles responsables menacées de saisies à abaisser leurs paiements mensuels et à refinancer leurs propriétés immoblières", a rappelé M. Obama.
Troisièmement, l'administration Obama agira pour assurer que les principales banques ont la confiance suffisante et le fonds suffisant pour offrir des crédits durant la période même plus difficile.
Obama veut terminer de manière "responsable" la guerre en Irak
"Nous examinons attentivement nos politiques dans les 2 guerres, et je vais bientôt annoncer un moyen concernant l'Irak qui laisse l'Irak à son peuple et finit cette guerre de façon sérieuse", a indiqué M. Obama.
Le président a également indiqué qu'il éliminera "les contrats sans offre qui ont gaspillé des milliards de dollars des États-Unis en Irak et réformer notre budget de défense pour que nous ne payions pas pour des systèmes d'armes de l'ère de la Guerre Froide que nous n'utilisons pas."
En vertu du nouveau plan de retrait d'Irak, sur les 142.000 soldats américains déployés en Irak, entre 30.000 et 50.000 resteront dans le pays jusqu'en décembre 2010, alors que le reste devrait partir dans moins de 19 mois.
Environ 4.250 soldats américains ont trouvé la mort en Irak depuis l'invasion de l'armée américaine en mars 2003. Environ 650 milliards de dollars y ont été dépensés.
S'agissant de la guerre contre le terrorisme en Afghanistan et au Pakistan, M. Obama a fait savoir qu'il forgerait une "nouvelle stratégie globale" pour "combattre al-Qaïda et l'extrémisme". "Je ne permettrai pas aux terroristes de comploter contre le peuple américain de zones de sécurité", a-t-il ajouté. "Pour vaincre l'extrémisme, nous devons aussi être vigilants dans le respect des valeurs que défendent nos troupes, car il n'y a pas de force plus puissante dans le monde que l'exemple de l'Amérique", a souligné M. Obama.
XINHUA/VNA/CVN