La police a évalué la foule à quelque 10.000 personnes dans le parc de Sanam Luang, point de départ du défilé qui a contraint le gouvernement à déplacer sa réunion hebdomadaire vers la station balnéaire de Hua Hin, au Sud de la capitale.
Les protestataires ont commencé à marcher vers 10h45 (03h45 GMT), selon une journaliste de l'AFP.
La manifestation des "chemises rouges" - surnom des partisans de l'ex-Premier ministre thaïlandais en exil Thaksin Shinawatra - intervient à quelques jours d'un sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN), sommet organisé à Hua Hin de vendredi à dimanche par la Thaïlande qui préside ce groupement.
Les "chemises rouges" ont annoncé leur intention d'organiser un sit-in autour du siège du gouvernement à Bangkok pour exiger la dissolution du parlement, la tenue de nouvelles élections et le rétablissement de la Constitution de 1997, abolie par l'armée.
"Nous allons marcher pacifiquement et je ne m'attends pas à des affrontements" avec la police anti-émeutes, a déclaré Jatuporn Prompan, un des leaders du mouvement pro-Thaksin.
"Nous n'occuperons pas le siège du gouvernement et nous déciderons de la durée (du sit-in) à l'extérieur au jour le jour", a-t-il ajouté.
Quelque 6.400 policiers et soldats ont été mobilisés hier par crainte que les "chemises rouges" ne prennent d'assaut le siège du gouvernement à Bangkok.
M. Abhisit a estimé que les forces de sécurité étaient en mesure de gérer la situation, sans recours à la violence, et a annoncé qu'il irait travailler normalement aujourd'hui à "Government House".
"Non, je ne suis pas du tout inquiet", a-t-il dit en arrivant à Hua Hin.
M. Jatuporn a déclaré, pour sa part, que les manifestants ne chercheraient pas à perturber le sommet de l'ASEAN à Hua Hin en fin de semaine. "Nos activités se dérouleront seulement à Bangkok", a-t-il précisé.
Les "chemises rouges" exigent également que soient traduits en justice les leaders des "chemises jaunes", responsables du blocus des aéroports qui avait déstabilisé l'industrie touristique en novembre et en décembre. Ils ont notamment pris pour cible Kasit Piromya, ministre des Affaires étrangères du gouvernement Abhisit, qui avait participé aux manifestations des "chemises jaunes" dans les aéroports.
AFP/VNA/CVN