"Récemment, nous avons vu des signes de progrès", a-t-il dit dans son discours inaugurant la 3e Conférence mondiale des présidents de parlements organisée par l'Union interparlementaire (UIP) à Genève.
Le responsable a cité la conclusion du nouveau traité Start de désarmement nucléaire entre la Russie et les États-Unis, la conférence d'examen en mai du traité de non-prolifération nucléaire et le Sommet de Washington en avril sur la sécurité nucléaire.
Autant d'engagements politiques que Ban Ki-moon a comparé à des "blocs de construction". "Grâce à ces blocs de construction, nous progressons lentement vers un monde sans arme nucléaire". "Mais bien plus doit être fait", a-t-il ajouté demandant aux parlementaires de faire preuve de "leadership". Il ainsi appelé les politiques à "revitaliser la conférence du désarmement", dont les travaux sont dans l'impasse.
Les réticences d'Islamabad empêchent les 65 pays de la conférence, dont les décisions sont prises à l'unanimité, de mettre en oeuvre le programme de négociations adopté en mai 2009.
Cette décision de négocier sur les matières fissiles, l'armement dans l'espace et le désarmement nucléaire, avait un moment donné l'espoir de voir la conférence sortir de 14 ans d'impasse.
Ban Ki-moon a également exhorté les parlementaires à oeuvrer pour l'entrée en vigueur du traité d'interdiction totale des essais nucléaires signé en 1996 par 71 pays, dont la Chine, la France, la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni. Mais son entrée en vigueur est subordonnée à la signature et à la ratification par 44 États.
Plus de 150 présidents de parlements sont attendus pour cette réunion de 3 jours qui se tient tous les 5 ans.
La conférence doit adopter à l'issue de ses débats une déclaration sur le thème "Garantir la responsabilité démocratique mondiale pour le bien commun", a indiqué l'UIP, dont le siège est à Genève et qui réunit 155 parlements nationaux.
AFP/VNA/CVN