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Le styliste néerlandais Duran Lantink, ici le 30 janvier à Paris, prend les rênes de la création de Jean Paul Gautier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il présentera sa première collection de prêt-à-porter en septembre et sa première collection de haute couture en janvier 2026, a annoncé mardi la marque dans un communiqué.
"Pour moi, Gaultier est la marque ultime, celle qui allie une vision de mode radicale à un savoir-faire unique. C'est aussi une maison qui bouscule sans cesse les codes", a réagi le trentenaire, cité dans le texte.
"Je retrouve en lui l'énergie, l'audace et l'envie de s'amuser à travers le vêtement que j'avais moi-même à mes débuts : le nouvel enfant terrible de la mode. Bienvenue, Duran", a commenté de son côté le créateur Jean-Paul Gaultier.
Le styliste français de 72 ans avait laissé les rênes de ses collections haute couture à des créateurs invités depuis sa mise en retrait en 2020. Parmi eux : les Français Olivier Rousteing, Ludovic de Saint Sernin, Haider Ackermann ou encore la styliste irlandaise Simone Rocha.
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Le styliste français Jean-Paul Gaultier, ici le 2 avril 2023 à Londres, a choisi Duran Lantink pour habiller sa marque, le qualifiant de "nouvel enfant terrible de la mode". |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Duran Lantink s'est fait connaître en 2018 en créant les "pantalons-vagins" portés par la chanteuse américaine Janelle Monae et ses danseuses dans le clip PYNK.
Roi de l'"upcycling"
Il a depuis habillé d'autres stars comme Billie Eilish, Lizzo et Beyoncé, pour qui il a conçu un long trench doré scintillant au col oversize.
Diplômé d'une licence en textile et mode de la Gerrit Rietveld Academie en 2013 et d'un master du Sandberg Instituut en 2017, tous deux situés à Amsterdam, Duran Lantink a fondé sa marque éponyme en 2019.
Stoppé en plein élan par la pandémie de COVID-19, il présente sa première collection à la Fashion Week de Paris en 2023, ancrée dans l'idée de mode durable.
Le styliste incarne ainsi les préoccupations de sa génération : sa mode, en plus d'être unisexe, est produite à 95% à partir de stock de matériaux non utilisés de grandes maisons de luxe, une approche baptisée "upcycling" en anglais et "surcyclage" en français.
"Depuis mon plus jeune âge, je découpe des vêtements et des pièces pour les réutiliser. Ça fait partie de mon ADN", avait-il expliqué, réfutant toute posture.
Pour sa collection automne-hiver 2025-2026, présentée en mars et où les imprimés animaliers étaient à l'honneur, Duran Lantink a continué sur cette lancée, confectionnant une veste en cuir de vache recyclé provenant du stock de LVMH.
Le défilé a aussi frappé les esprits par son jeu sur les stéréotypes de genre, une mannequin affichant un faux torse d'homme musclé, tandis qu'un modèle masculin arborait une poitrine opulente en silicone. Les images ont fait le tour des réseaux sociaux.
Duran Lantink a par ailleurs remporté début avril l'International Woolmark Prize, qui récompense les designers les plus prometteurs à travers le monde, et le prix Karl Lagerfeld en 2024, lui aussi dédié aux talents émergents.
AFP/VNA/CVN