Au palais de Buckingham, le glamour royal de la période édouardienne

Élégance, opulence et hédonisme, une rare exposition à Londres retrace la période édouardienne d'avant la Première guerre mondiale, à travers la vie de la reine Alexandra et du roi Edouard VII, dans une époque de grand changement.

>> Surprise en fin de jubilé : Elizabeth II au balcon de Buckingham

>> Le roi Charles III couronné le 6 mai 2023 à Londres

La robe du couronnement de la reine Alexandra est l'une des pièces phare de l'exposition "la période édouardienne, l'ère de l'élégance" qui s'ouvre le 11 avril au Palais de Buckingham jusqu'au 23 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'exposition, "La période édouardienne, l'ère de l'élégance", qui s'ouvre vendredi au palais de Buckingham jusqu'au 23 novembre, réunit plus de 300 pièces, dont près de la moitié n'ont jamais été vues du grand public.

Pièce phare, la robe du couronnement d'Alexandra, le 9 août 1902, en soie rebrodée de milliers de paillettes d'or, conçue par la maison française Morin Blossier et qui n'avait pas été exposée depuis plus de trente ans.

Alexandra, fille du roi Christian IX du Danemark et soeur du roi Georges 1er de Grèce, avait épousé Edouard, alors prince de Galles, le 10 mars 1863 à la chapelle du château de Windsor.

Au centre, une œuvre intitulée "Queen Alexandra" de Samuel Luke Fildes lors d'une présentation à la presse de l'exposition "la période édouardienne, l'ère de l'élégance" , à la King's Gallery du palais de Buckingham, à Londres, le 10 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Elle a 18 ans, il en a 22.

Le prince et la princesse de Galles représentent une nouvelle génération, un couple glamour qui attire d'autant plus la lumière que la reine Victoria, mère d'Edouard, s'est retirée de la vie publique, inconsolable après le décès de son époux le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha.

Pour son couronnement à l'Abbaye de Westminster, Alexandra ne veut pas de la traditionnelle robe blanche ou crème qui ressemble à un vêtement ecclésiastique.

Symbole d'élégance

"Elle savait que l'électricité serait utilisée pour la première fois à l'Abbaye de Westminster, et elle a choisi une robe qui brille, avec des milliers de paillettes d'or", explique à l'AFP la responsable de l'exposition, Kathryn Jones.

Avec le développement de la photographie, des milliers de clichés d'elle circulent dans le monde "et son style devient symbole de cette époque d'élégance", ajoute-t-elle.

Le personnel du musée tient le tableau "La famille de la reine Victoria en 1887" de Laurits Regner Tuxen en amont de l'exposition "la période édouardienne, l'ère de l'élégance", à la King's Gallery du palais de Buckingham, à Londres, le 10 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Alexandra pratique elle-même la photographie et certains de ses clichés pris avec un appareil portable Kodak sont exposés.

Deux immenses portraits du jeune couple accueillent le visiteur, à la galerie du Roi du Palais.

Une salle raconte leur vie fastueuse, réceptions, concerts, régates à l'île de Wight, bals costumés, garden parties, et leurs résidences de Marlborough House à Londres et Sandringham House (Est de l'Angleterre).

Collectionneurs, ils accumulent textiles, oeuvres d'art, vaisselle, peintures, meubles, sculptures, plantes et livres rares. Ils se passionnent pour les nouveaux mouvements artistiques.

Edouard découvre et se passionne pour Carl Fabergé grâce à la soeur d'Alexandra, Dagmar, mariée au dernier empereur de Russie Alexandre III.

Un pigeon Fabergé figure parmi les 300 pièces de l'exposition "La période édouardienne, l'ère de l'élégance" qui s'ouvre le 11 avril au palais de Buckingham à Londres juqu'au 23 novembre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Il commande notamment des miniatures exquises de ses animaux favoris, dont plusieurs sont exposées à la galerie du Roi.

Dans leur collection de peintures et aquarelles, des oeuvres de Frederic Leighton, Lawrence Alma-Tadema, de la Française Rosa Bonheur ou de l'Américain John Singer Sargent, et des bronzes du sculpteur Alfred Gilbert.

Le visiteur peut aussi admirer un paravent doré fait de 96 photos de l'époque en noir et blanc, représentant militaires, hommes politiques, artistes, acteurs et membres de la famille royale, des photos commercialisées et à l'époque très en vogue.

Plusieurs salles tendues de bleu sont consacrées à des cadeaux magnifiques et photos rapportées de leurs voyages sur les cinq continents, de la Norvège à l'Australie en passant par l'Egypte et l'Inde.

L'exposition qui dépasse la période edouardienne au sens strict, présente aussi des pièces collectionnées par George V, leur fils, et sa femme Mary, dans une époque de grands changements et de grande incertitude politique en Europe et dans l'Empire britannique.

La Première guerre mondiale va mettre un terme brutal à cette période d'élégance édouardienne.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top