"Nous rejetons catégoriquement toute initiative qui ne prévoit pas le départ immédiat du (président) Saleh et de sa famille", a affirmé le 24 avril, dans un communiqué, la coordination des mouvements de jeunes qui encadrent le sit-in de la place de l'Université de Sanaa.
Le texte affirme que l'opposition, qui a accepté sous condition le plan du Golfe, "ne représente qu'elle même" et l'invite à "s'abstenir de tout dialogue avec le régime, à demander le départ immédiat de Saleh et son jugement".
L'opposition parlementaire a indiqué samedi qu'elle acceptait ce plan à l'exception d'un point prévoyant la formation, avec la participation de M. Saleh, d'un gouvernement de réconciliation nationale.
Ce sit-in, comme d'autres à travers le Yémen, est animé par des jeunes très déterminés qui ne déclarent pas de préférence partisane et semblent agir indépendamment des partis politiques traditionnels.
Des heurts se poursuivaient par ailleurs dans le Sud du pays, où six militaires et trois hommes armé sont morts le 24 avril dans des affrontements entre des tribus et la Garde républicaine dans la province de Lahej, où un précédent affrontement avait fait huit morts le 21 avril.
Le parti présidentiel, le Congrès populaire général (CPG), a accepté samedi le plan de sortie de crise présenté par le Conseil de coopération du Golfe (CCG) prévoyant un départ d'ici quelques semaines du président Saleh.
Le texte du plan prévoit l'immunité pour le président et ses collaborateurs, une fois qu'il aura quitté le pouvoir. Le plan élaboré par les pays du CCG, inquiets de la crise yéménite prévoit un gouvernement dirigé par l'opposition.
Une fois le plan accepté, M. Saleh chargerait ainsi l'opposition de former, dans un délai d'une semaine, un gouvernement de réconciliation nationale. Au 29e jour de la mise en application de l'accord, la Chambre des députés approuverait une loi accordant l'immunité au président et à ses collaborateurs.
M. Saleh démissionnerait ensuite en faveur du vice-président qui aurait à organiser, dans un délai de 60 jours, une élection présidentielle. Le parlement élaborerait ensuite une nouvelle constitution qui serait soumise à référendum et suivie par des législatives.
AFP/VNA/CVN