Reprise des combats entre soldats à la frontière Thaïlande-Cambodge

Des combats à l'arme lourde ont éclaté le 24 avril au matin pour le troisième jour consécutif entre soldats cambodgiens et thaïlandais à la frontière disputée entre les deux pays, quelques heures après l'appel de l'ONU à un cessez-le-feu.

Selon un responsable militaire cambodgien, les affrontements ont repris vers 10h00 locales (03h00 GMT) autour d'un groupe de temples contestés.

Comme d'habitude, les deux voisins se rejettent la responsabilité d'être à l'origine des affrontements qui ont tué six soldats cambodgiens et quatre thaïlandais depuis le 22 avril.

Les tirs d'artillerie étaient clairement audible à 20 km des combats côté cambodgien où les villageois évacués ont trouvé refuge dans des écoles et des temples, selon un photographe de l'AFP.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé les deux voisins à "prendre des mesures immédiates pour mettre en place un cessez-le-feu effectif et vérifiable", selon un porte-parole.

L'Indonésie, qui assume actuellement la présidence de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN), a appelé à la cessation immédiate des hostilités entre la Thaïlande et le Cambodge, qui perdurent depuis le 22 avril, a-t-on appris d'un communiqué de presse rendu public samedi à Jakarta.

"L'Indonésie appelle également les deux parties à résoudre leurs différends par la voie de moyens pacifiques", a déclaré Kusuma Habir, porte-parole du ministère indonésien des Affaires étrangères.

Le Cambodge et la Thaïlande se sont affrontés plusieurs fois ces dernières années dans la jungle près d'anciens temples situés sur une frontière qui n'a jamais été totalement démarquée.

Phnom Penh a accusé samedi l'armée thaïlandaise d'avoir utilisé des "armes lourdes contenant des gaz toxiques", ce que les autorités thaïlandaises ont nié.

Après ces affrontements, les deux pays avaient donné leur accord pour l'envoi d'observateurs à la frontière, au terme d'une médiation organisée par l'ASEAN en février. Mais depuis, l'armée thaïlandaise a indiqué que ces observateurs n'étaient pas les bienvenus et ils n'ont jamais été déployés.

Les combats du 4 au 7 février, qui avaient fait dix morts dont des civils, avaient eu lieu à plus de 100 km plus à l'est, près du temple khmer de Preah Vihear. Ce temple du XIe siècle, dont le classement par l'UNESCO en 2008 avait ravivé les tensions, relève de la souveraineté du Cambodge selon une décision de la Cour internationale de justice de 1962.

Mais les Thaïlandais contrôlent ses principaux accès et les deux pays revendiquent une zone de 4,6 km2 en contrebas de l'édifice qui n'a pas été délimitée.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top