Des conseillers militaires et des raids de l'OTAN en Libye

La coalition internationale va envoyer en Libye des conseillers militaires et intensifier ses frappes aériennes pour aider les opposants face aux forces de Mouammar Kadhafi, notamment à Misrata (Ouest).

Les opposants ont gagné du terrain dans l'Ouest le 21 avril en s'emparant d'un des postes frontaliers avec la Tunisie.

Dans la nuit du 20 avril au 21 avril, de nouveaux raids de l'OTAN ont eu lieu sur la région de Khellat Al-Ferjan, au sud-ouest de Tripoli, tuant sept "civils" et en blessant 18, a affirmé l'agence officielle libyenne Jana. Des journalistes de l'AFP à Tripoli ont entendu trois explosions lointaines vers 23h00 GMT, en provenance de la région.

Le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, reçu à Paris, a plaidé en faveur d'une "intensification" des frappes, notamment à Misrata.

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, s'est déclaré "tout à fait hostile" à l'éventualité d'une intervention au sol. En revanche, pour aider les opposants, la France et l'Italie ont annoncé le 20 avril, après les Britanniques, l'envoi de conseillers militaires.

Quelques officiers français effectuent déjà une mission pour conseiller le CNT. Rome va également envoyer dix instructeurs à Benghazi, fief des insurgés dans l'Est libyen, et Londres "moins de 20 militaires".

Le président américain, Barack Obama, "soutient" la décision des alliés d'envoyer des conseillers militaires, a indiqué la Maison Blanche. Mais le chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a explicitement exclu que les États-Unis en envoient eux-mêmes. Washington n'entend en outre pas déployer de troupes au sol.

M. Obama a dit vouloir fournir aux opposants pour 25 millions de dollars d'équipements non susceptibles de provoquer la mort, sous forme par exemple de médicaments, de gilets pare-balles ou de radios.

Le ministre libyen des Affaires étrangères, Abdelati Laabidi, avait déploré le 19 avril l'envoi de conseillers militaires, affirmant qu'une telle initiative "prolongerait" le conflit.

Sur le terrain, les opposants ont pris le 21 avril le contrôle du poste-frontière près de Wazzan, sur la route reliant la ville libyenne de Nalout à la localité tunisienne de Dehiba, a constaté un correspondant de l'AFP.

Après de brefs combats vers 07h30, les opposants se sont emparés des bâtiments du poste-frontière et 150 à 200 soldats pro-Kadhafi sont passés, désarmés, côté tunisien pour se protéger. Côté humanitaire, le Programme alimentaire de l'ONU (PAM) a commencé à acheminer par voie terrestre, via la Tunisie, des vivres pour 50.000 personnes dans l'extrême Ouest du pays. Et à Misrata, où des milliers de migrants sont toujours bloqués, un bateau chargé d'aide humanitaire de la Croix-Rouge a accosté le 20 avril.

AFP/VNA/CVN

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