>>L'armée nigériane libère 63 personnes dans le Nord-Est du pays
>>Quelque 58 morts dans un double attentat-suicide dans un camp de déplacés
Des destructions causées par des attaques de Boko Haram aux environs de Maiduguri, le 6 février, dans l'État de Borno au Nigeria. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'attentat s'est produit vers 05h30 (04h30 GMT) dans le quartier Molai de la ville, chef lieu de l'État de Borno, lors de la prière du matin dans une mosquée qui avait déjà été le théâtre d'un attentat le 15 octobre dernier qui avait fait 30 morts et 32 blessés.
Le président nigérian Muhammadu Buhari s'est dit "consterné" par cette attaque visant "des fidèles innocents".
Cet attentat est le deuxième perpétré dans le Nord-Est du Nigeria en mars, après quatre attaques commises en février et huit en janvier.
L'armée nigériane mène une contre-offensive intense depuis un an et a revendiqué de nombreuses victoires contre les insurgés, qu'elle dit avoir considérablement affaibli, coupant leurs voies d'approvisionnement et réduisant leur capacité à mener des combats conventionnels.
Carte de localisation de l'attentat dans une mosquée de Maiduguri au Nigeria. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais les craintes de la population restent vives faces aux attentats-suicides qui visent régulièrement des cibles civiles comme les mosquées, les marchés, les arrêts de bus.
Alors que les autorités nigérianes pressent désormais les deux millions de déplacés du conflit de rentrer chez eux, ceux-ci restent hésitants face aux attaques sporadiques qui se poursuivent, comme le double-attentat suicide contre le camp de déplacés de Dikwa (Nord-Est) en février.
"Pas de repos"
L'attentat du 16 mars n'a pas encore été revendiqué mais porte également la marque des islamistes de Boko Haram.
"Malheureusement, 22 personnes ont été tuées et 18 autres souffrent de blessures plus ou moins graves", a déclaré le porte-parole de l'armée, Sani Usman, dans un communiqué.
"Ce matin, deux femmes déguisées en homme sont arrivées à la mosquée juste avant les fidèles", a précisé une source parmi les secouristes sous couvert d'anonymat, "l'une d'elles est entrée et s'est mêlée à la foule et quand les fidèles se sont levés pour les prières, elle a déclenché ses explosifs, tuant plusieurs personnes".
"Alors que les fidèles tentaient de fuir, la deuxième femme, qui attendait à l'extérieur de la mosquée, s'est précipitée à l'intérieur et a actionné ses explosifs", a poursuivi la même source.