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Des volontaires pakistanais et des forces de sécurité inspectent un bus détruit par une bombe qui a fait au moins 16 morts à Peshawar au Pakistan, le 16 mars |
Le toit du bus rouge et bleu qui transportait les employés a été arraché et les fenêtres pulvérisées par le souffle de l'explosion, qui s'est produite tôt mercredi 16 mars, en pleine heure de pointe, dans le quartier commerçant de Saddar à Peshawar, capitale de la province de Khyber Pakhtunkhwa.
Les télévisions ont diffusé des images de scènes chaotiques de blessés en sang en train d'être évacués, de chaussures et débris éparpillés sur la chaussée. Le bus convoyait des fonctionnaires de Mardan à Peshawar.
L'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.
Un engin explosif improvisé de quelque 4 kg et bourré de billes de métal avait été caché derrière le sixième rang de sièges, a expliqué un responsable de police, Abbas Majeed. Il semble avoir été actionné à distance.
"Au moins 16 personnes ont été tuées et plus de 24 blessées dans l'explosion d'un bus (transportant) des employés gouvernementaux", a indiqué un haut responsable de la police, Mohammad Kashif. Des sources policières et hospitalières ont confirmé ce bilan, soulignant qu'il pourrait s'aggraver.
"Le conducteur nous a dit de nous préparer pour l'arrêt de Sunehri Masjid mais une énorme explosion s'est produite et j'ai senti le bus sauter en l'air. Je n'ai vu que des flammes et de la fumée à l'arrière du bus", a témoigné Faqir Gul, 32 ans, à l'hôpital où il est soigné pour une blessure à la tête.
Les attentats sont fréquents dans la province instable du Khyber Pakhtunkhwa où se situe Peshawar, ainsi que dans la région du Baloutchistan (sud-ouest), frontalière de l'Afghanistan.
L'armée pakistanaise assure avoir tué plus de 3.600 extrémistes au Waziristan du Nord, tandis que 358 soldats ont péri. Mais selon des observateurs, nombre d'insurgés ont été repoussés de l'autre côté de la frontière, en Afghanistan. Les médias n'ont pas accès à la région, ce qui empêche toute vérification indépendante des bilans.