Les parties syriennes à Genève pour tenter de mettre fin à la guerre

Des négociations indirectes entre Damas et l'opposition syrienne s'ouvrent le 14 mars à Genève pour tenter de mettre fin à une guerre qui entre dans sa sixième année mais le fossé entre les parties reste abyssal malgré une trêve sur le terrain.

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Les négociateurs de Damas, 13 mars à Genève.

Washington et Paris ont appelé le 13 mars à de "vraies" négociations, accusant Damas d'essayer de "faire dérailler le processus" en voulant exclure des discussions le sort du président Bachar al-Assad dont l'opposition et ses alliés réclament le départ.

À Genève, l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré le soir du 14 mars qu'il n'y avait pas encore d'accord sur l'ordre du jour, après avoir rencontré les délégations de l'opposition et du régime lors de "réunions informelles".

L'opposition a affirmé qu'elle n'était pas venue à Genève dans l'intention de se retirer des discussions.

"Nous sommes venus pour discuter d'une solution politique visant à mettre un terme aux souffrances du peuple syrien et nous espérons que l'autre partie (Damas) sera aussi sérieuse que nous", a déclaré à la presse Salem al-Meslet, porte-parole de la délégation du Haut comité des négociations (HCN), rassemblant les groupes clés de l'opposition.

Contexte différent

Les discussions qui s'ouvrent le 14 mars à Genève se tiendront dans un contexte radicalement différent en raison d'une trêve sur le terrain entre les opposants et Damas.

Initié par les États-Unis et la Russie et entré en vigueur le 27 février, ce cessez-le-feu tient malgré des violations, et l'ONU avec ses partenaires ont pu apporter de l'aide à près de 250.000 personnes vivant dans des zones assiégées, une assistance réclamée par l'opposition.

Européens et Américains ont de nouveau insisté le 13 mars à Paris sur l'importance du respect de ce cessez-le-feu et l'acheminement de l'aide humanitaire pour garantir des négociations "crédibles".

"Toute violation, même sporadique, de la cessation des hostilités, met en danger le processus", a souligné le secrétaire d'État américain John Kerry.

Pour le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, qui a admis que les négociations de Genève seraient "difficiles" mais devaient porter sur "une vraie transition politique", la trêve en Syrie "doit être pleinement respectée et l'accès humanitaire libre et sans entrave".


AFP/VNA/CVN

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