Primaires américaines en forme de référendum sur Donald Trump

Les électeurs de cinq grands États américains devaient voter mardi 15 mars aux primaires présidentielles, un test de fidélité pour les partisans de Donald Trump jugé indigne de la Maison-Blanche par ses adversaires en raison de la violence de son discours.

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Donald Trump, lors d'un meeting dans l'Ohio, le 14 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au terme de ce "super mardi 2" comme l'ont appelé les médias américains, plus de la moitié des délégués auront été choisis en vue des conventions d'investiture cet été, après six semaines de consultations.

Les résultats ne consacreront pas de vainqueur entre les deux candidats démocrates et six républicains encore en lice, mais donneront aux favoris une idée de la vitesse à laquelle ils pourront atteindre la ligne d'arrivée.

La journée sera plus conséquente du côté des républicains, chez lesquels les règles changent à partir de mardi 15 mars : les États peuvent attribuer la totalité de leurs délégués au candidat arrivant en tête du scrutin, au lieu d'une proportionnelle obligatoire comme le font les démocrates.

C'est le cas de la Floride, où le vainqueur empochera 99 délégués d'un coup, alors que 1.237 seront requis pour gagner l'investiture. Donald Trump en a 462 à ce jour, suivi des sénateurs quadragénaires Ted Cruz (371) et Marco Rubio (165).

Les sondages annoncent une déroute en Floride pour Marco Rubio, enfant du pays, qui pourrait se retirer en cas de défaite. Mais dans une saison où les sondages ont connu des ratés, ses équipes démoralisées prient pour un sursaut des républicains consternés par le langage et les manières de Donald Trump, surtout après les heurts dans ses meetings ce week-end.

"Nous ne gagnerons pas si nous laissons le Parti républicain devenir le parti de la colère", a lancé Marco Rubio.

Les autres États votant mardi 15 mars sont l'Ohio, l'Illinois, la Caroline du Nord et le Missouri. Une vingtaine d'États voteront encore jusqu'en juin.

Donald Trump mène plus ou moins largement dans les intentions de vote, sauf dans l'Ohio où le gouverneur John Kasich se bat pour engranger sa première victoire, auquel cas il a averti qu'il irait jusqu'à la convention d'investiture, en juillet à Cleveland, dans son Etat.

"Nous ne sommes pas censés nous déchirer et échanger des coups de poings dans des meetings, ce n'est pas l'Amérique", a déclaré M. Kasich.

"Ohio, je t'aime. Vous pouvez faire la différence!", a déclaré Donald Trump lors d'un meeting lundi soir 14 mars à l'aéroport de Youngstown. Le milliardaire a annulé un meeting lundi 14 mars en Floride où il a de l'avance sur Marco Rubio pour se concentrer sur l'Ohio.

Derniers sondages avant les primaires américaines dans 5 États, mardi 15 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Fait extraordinaire dans cette campagne où les républicains anti-Trump ont tardé à s'organiser, Marco Rubio a implicitement appelé ses partisans à voter Kasich dans l'Ohio afin de faire barrage à Donald Trump.

"John Kasich ne peut pas rendre à l'Amérique sa grandeur", a répondu le milliardaire lundi 14 mars près de Youngstown, ancien haut lieu de la sidérurgie américaine -- un meeting sous haute sécurité et sans aucune perturbation de manifestants. "Votre industrie sidérurgique est morte. Je vais la faire renaître", a-t-il promis.

"Il ne retient pas ses coups, c'est ce que j'aime chez lui", a confié un partisan, James Sam, 46 ans.

Longue route démocrate

"L'amour l'emporte sur la haine", répètent Hillary Clinton et Bernie Sanders.

Chez les démocrates, les scrutins s'annoncent plus mitigés mardi 15 mars. Hillary Clinton est favorite en Floride et en Caroline du Nord, mais dans les États plus industriels du Midwest, Bernie Sanders est très compétitif.

C'est dans cette région, où le poids électoral des minorités est moindre que dans le Sud historique, qu'il a battu l'ex-secrétaire d'État plusieurs fois. Les deux courtisent les cols bleus, Bernie Sanders critiquant sans relâche le libéralisme d'Hillary Clinton, dans le passé favorable à des accords de libre-échange, avec le Mexique et le Canada, promulgué par son mari.

L'ex-secrétaire d'État de Barack Obama a longtemps défendu le partenariat transpacifique (TPP), signé récemment par le président, mais elle n'a aujourd'hui pas de mots assez durs contre les chapitres portant sur l'automobile.

En cas de résultats serrés, chacun obtiendrait un nombre proche de délégués, ce qui ne bouleverserait pas la course.

Avant mardi 15 mars, Hillary Clinton avait engrangé une avance confortable avec environ 770 délégués contre 550 pour Bernie Sanders. La barre à atteindre est de 2.383. Mais l'épouse de Bill Clinton dispose aussi de l'appui déclaré de près de 500 élus et responsables démocrates qui auront le droit de vote à la convention de Philadelphie, en juillet.


AFP/VNA/CVN

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