La Russie entame le retrait de son équipement militaire de Syrie

L'armée russe a entamé le 15 mars le retrait de son équipement de Syrie dans la foulée de l'annonce surprise de Vladimir Poutine du désengagement du gros de son contingent militaire, dont les Occidentaux espèrent qu'il aura un effet positif sur les négociations de Genève.

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Le président russe Vladimir Poutine (gauche) au Kremlin à Moscou, le 14 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Conformément à l'ordre donné le soir du 14 mars par Vladimir Poutine, le corps expéditionnaire russe a commencé à charger équipement et matériel militaire dans des gros porteurs qui vont ensuite voler vers la Russie. La télévision russe a montré des techniciens manipulant de nuit des caisses dans des avions de transport Iliouchine 76.

Le chef de l'État russe a annoncé son coup de poker après avoir appelé le président Bachar al-Assad. "La tâche qui avait été demandée à notre ministère de la Défense et aux forces armées a été globalement accomplie et j'ordonne donc au ministère de la Défense d'entamer à partir de demain (15 mars) le retrait de la majeure partie de nos contingents", a dit à la télévision M. Poutine.

"Néanmoins, pour permettre la surveillance de la trêve dans les combats (entrée en vigueur le 27 février), la partie russe conserve sur le territoire syrien un site de maintenance de vols", selon un communiqué du Kremlin.

Le Conseil de sécurité de l'ONU tout comme l'Iran, par la voix du ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, ont jugé "positive" l'annonce du Kremlin.

Selon la Maison-Blanche le soir du 14 mars, M. Poutine a évoqué par téléphone avec son homologue américain Barack Obama "le retrait partiel" des forces russes de Syrie. Josh Earnest, le porte-parole de M. Obama, avait auparavant souligné qu'il était "difficile" de mesurer l'impact de cette annonce sur les négociations en cours.

Un chasseur russe Sukhoi, Su-30SM, aterrit sur la base de Hmeïmim, dans la province de Lattaquié, dans le Nord-Ouest de la Syrie, le 16 décembre 2015.
Photo : AFP/VNA/CVN

Depuis septembre, plus de 50 avions de combat russes ont visé des milliers de "cibles terroristes" en cinq mois de raids aériens intenses.

À New York, l'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine, a indiqué que la diplomatie russe avait reçu l'ordre "d'intensifier (ses) efforts pour aboutir à un règlement politique en Syrie".

À Genève, l'opposition syrienne a accueilli l'annonce avec prudence, déclarant attendre d'en vérifier les effets sur le terrain.

Le sort d'Assad

L'annonce du retrait russe est intervenue quelques heures après le début à Genève d'un nouveau cycle de négociations entre des représentants du régime syrien et de la opposition syrienne. Le sort réservé au président Bachar al-Assad fait toujours déjà débat et menace de faire capoter le processus de paix.

L'orchestrateur de ces discussions, Staffan de Mistura, envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, a déclaré le 14 mars que "la mère de toutes les questions" était de trouver un accord sur une transition politique. Mais alors que pour le négociateur en chef du régime de Damas, Bachar al-Jaafari, le sort du président syrien n'est pas à discuter, l'opposition syrienne veut la mise en place dans les six mois qui viennent d'un "organe de transition" doté de tous les pouvoirs.


AFP/VNA/CVN

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