Israël critiqué au Conseil des droits de l'homme

Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, qui regroupe 47 États, a tenu le 1er juin une réunion d'urgence sur l'assaut mené par l'armée israélienne contre le convoi humanitaire au large des côtes de Gaza, plusieurs délégations ayant condamné cet assaut.

"Nous sommes choqués que l'aide humanitaire soit confrontée à une telle violence et nous condamnons explicitement ce qui semble être un usage disproportionné de la force", a déclaré lors de la réunion Kyung-wha Kang, haute-commissaire adjointe de l'ONU pour les droits de l'homme. Mme Kang s'est également prononcée en faveur de l'enquête demandée par le Conseil de sécurité sur l'attaque israélienne de lundi qui a fait plusieurs victimes. "L'enquête doit satisfaire aux normes internationales. Elle doit être rapide, impartiale crédible et indépendante", a-t-elle martelé.

L'Union européenne, qui était représentée par l'Espagne, a indiqué qu'elle "condamne l'usage de la violence qui a conduit à la mort de 10 civils". Le bloc de 27 pays a réclamé une "enquête immédiate, complète et impartiale". Il a également demandé à Israël de lever le blocus sur la bande de Gaza, le qualifiant d'"inacceptable et de contre-productif sur le plan politique".

Le Pakistan, qui s'est exprimé au nom de l'Organisation de la conférence islamique, a déclaré que l'attaque israélienne "rappelle de façon brutale à la communauté internationale qu'Israël viole continuellement les droits de l'homme et qu'il ignore totalement (...) le droit international".

Washington soutient l'enquête sur le raid israélien

Les États-Unis se sont dits "profondément préoccupés par les récentes violences et ont regretté les pertes tragiques en vies humaines et les blessés". Ils se sont également exprimés en faveur d'"une enquête crédible et transparente".

Le président Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan se sont parlé le 1er juin au téléphone à la suite de l'assaut par les forces israéliennes d'une flottille humanitaire destinée à Gaza, a annoncé la Maison Blanche.

Lors de cette conversation avec le dirigeant de pays allié des États-Unis au sein de l'OTAN, M. Obama a "exprimé ses sincères condoléances pour les vies perdues et les blessés résultant de l'opération militaire israélienne contre le bateau battant pavillon turc à destination de Gaza", a indiqué la présidence américaine dans un communiqué. De même source, M. Obama a dit à M. Erdogan que "les États-Unis travaillent de près avec Israël pour parvenir à une libération des passagers" des bateaux arraisonnés.

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner s'est prononcé hier pour une enquête internationale "crédible" et rapide sur l'opération de l'armée israélienne contre la flottille humanitaire pour Gaza, soulignant que c'est seulement "après enquête" qu'il conviendra de se prononcer sur des sanctions.

La Chine a fait savoir qu'elle condamne la grave attaque récemment perpétrée par la marine israélienne qui a fait de nombreuses victimes. Elle a ajouté que l'attaque israélienne a pour conséquence de dégrader encore un peu plus la situation humanitaire déjà très difficile dans la bande de Gaza.

De nombreux autres pays ont exprimé la nécessité de mener une enquête internationale complète et transparente sur cet incident pour établir la vérité, déterminer les responsabilités et dédommager les victimes.

Plusieurs membres du Conseil ont également appelé Israël à lever son blocus sur Gaza et à rétablir la libre circulation des marchandises commerciales, de l'aide humanitaire et de l'aide pour la reconstruction ainsi que des personnes vers et depuis Gaza.

Le débat se poursuivait hier et se concentrait sur un projet de résolution proposé par le Pakistan et d'autres pays condamnant l'attaque israélienne.

XINHUA-AFP/VNA/CVN

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